Samedi soir sous la pluie, je rallie la flèche d'or pour la soirée Inrocks Indie Club.
Pourquoi? Parce qu'il y a là bas ce soir là Sarah-W Papsun que j'ai découvert il y un petit moment maintenant, grâce à la sélection 2012 du FAIR (souviens toi j'en parlais là sur mon blog et ici sur celui du FAIR ), groupe pour lequel j'annonçais un peu partout (c'est à dire sur twitter et facebook en fait) que j'allais désormais leur coller au train vu que j'avais le sentiment à l'écoute des quelques titres d'eux disponibles sur le net qu'ils faisaient désormais partie de mes chouchous. Relais de leur excellent clip, mots gentils les concernant. J'en étais là. Jusqu'à ce que je voie passer l'évènement rapportant qu'ils seraient en concert à Paris pour la soirée Inrocks Indie Club. Pour tout te dire il s'en est fallu de peu pour que je les manque une fois encore étant donné qu'au départ ce week end là je ne devais pas être disponible. Et puis la vie faisant (bien ou mal?) les choses comme elles sont, j'ai finalement été disponible (NDR : on atteint là la limite de ma sphère intime, pour ceux qui se demandaient où elle se situait exactement. Bah voilà. C'est là).
Et je vais donc voir ce soir là mes nouveaux chouchous officiels en vrai pour la première fois. Comme pour toute première fois qui se respecte, j'envisage l'instant avec un intime mélange d'excitation et d'appréhension. Et s'ils n'étaient pas à la hauteur de l'idée que je m'en suis faite?
En arrivant sur place je réalise que je serai vite fixée étant donné que ce sont eux qui ont la lourde tâche d'ouvrir la soirée.
21h. Ils entrent en scène.
Dès le premier morceau ils sont éblouissants.
Non je n'exagère pas.
T'avais qu'à venir pour t'en rendre compte par toi même si tu doutes.
Ca fait d'ailleurs longtemps que je n'ai pas été bluffée comme ça par un groupe que je découvrais en live : Le jeu de scène est parfaitement maitrisé. La setlist est impeccable : mêlant les titres très rythmés et des morceaux plus calmes sur lesquels la tension ne retombe jamais complètement, Sarah W_Papsun tient le public en haleine du début à la fin de son set.
Mention spéciale à la version live chorale de "Kids of Guerilla" complètement dingue sur scène.
Ajoute à tout ça que l'accent du chanteur est PARFAIT ce qui est finalement rarement le cas pour les groupes français qui chantent en anglais, tu comprendras que pour résumer on peut dire que tout était parfait.
J'ai été complètement subjuguée par l'énergie incroyable délivrée par ce set et par le professionnalisme de ce groupe dont on entend encore (mais plus pour longtemps si tu veux mon avis) assez peu parler ces temps-ci. Ils reviennent en mars à Paris, tiens toi prêt, c'est VRAIMENT une date à ne pas manquer.
Ensuite, c'est The Lanskies qui prendra le relais. Un peu la tête d'affiche de la soirée.
Bon rock efficace. Si chaque intro est prometteuse, la tension retombe vite à chaque morceau. Le chanteur déploie une énergie folle pour entrainer le public, il "vit" chaque morceau à fond mais les musiciens derrière semblent comme en retrait, comme bridés. En tout cas c'est l'impression que j'ai eue. Je suis un peu déçue du coup. Sur le moment je me fais la réflexion suivante "tiens, souvent, ça me rappelle The Cure" (réflexion que je n'avais jamais eu à l'écoute de leurs titres sur disque). Je remarque (merci Twitter) que je ne suis pas la seule à trouver une ressemblance vocale entre le chanteur et Robert Smith, mais ceux qui m'accompagnent ce soir là me certifient que c'est seulement une question d'accent et de scansion "à l'anglaise". Mouais. Je ne suis pas convaincue parce que je ne trouve pas systématiquement de ressemblance avec Robert Smith à tous les artistes anglophones alors bon...Mais passons.
Depuis j'ai réfléchi au "problème" et j'ai réalisé que sans doute The Lanskies a pâti d'un sale effet contraste. Si le groupe avait joué en ouverture, nul doute que j'aurais trouvé ça formidable parce que fidèle aux titres du groupe qu'on peut écouter par ailleurs et je me serais contentée de ça, allant peut être même jusqu'à arborer un air satisfait à la fin du set. Mais là voilà, c'était bien-mais. Après le set impressionnant de Sarah W_Papsun, parfaitement réglé, complètement dingue du point de vue énergie sur scène, il faut reconnaitre que The Lanskies était en dessous.
Après la pause de rigueur vient le tour de Mr Nô : Il s'installe au clavier. C'est de l'électro "classique" avec projections un peu monotones en arrière plan et rythmes répétitifs (oui je sais, l'électro c'est souvent composé de motifs répétitifs merci mais là je veux dire que c'est parfois vraiment TRES répétitif (tu me suis)). Efficace ceci dit, le temps de trois morceaux je suis dedans et c'est plutôt bon finalement.
Fin de la soirée.
Je repars avec la performance de Sarah W_Papsun ventousée au cortex.
Il pleut des cordes en sortant.
Sale temps.
Photos du soir (peu) : L'ordre est celui de la succession des musiciens sur scène (Sarah W_Papsun, The Lanskies et Mr Nô (un seul cliché car zéro lumière)) (en fait j'avais pas pris mon zoom, je devais prendre juste une ou deux photos pour illustrer et puis j'en ai fait un tout petit peu plus voilà)