Ces douze derniers mois sont sortis des centaines et des centaines de disques différents, dont on a pris le temps d'écouter qu'une partie. Exercice traditionnel de la fin d'année, voici le classement des 50 albums qui m'ont le plus accompagné tout 2011 (pas des meilleurs donc), avec sans surprise une forte dominante pop-rock. On ne se refait pas.
Bonne écoute,
KidB
36 - Woods :
Sun and Shade
Très belle surprise que le folk/rock aux teintes psychédéliques de Woods. Les Américains alternent courtes ballades bucoliques boisées de deux-trois minutes et longs trips répétitifs dissonnants de huit-neuf minutes. La tonalité d'ensemble reste toutefois plutôt douce portée par le chant plaintif de Jeremy Earl. De "Pushing Onlys" en ouverture à "Out of the eye", "Sol y Sombra" ou "Wouldn't Waste", Sun and Shade enchaîne les morceaux de bravoures intimes et épiques.
37 - Housse de Racket :
Alesia
En 2008, leur premier album Forty Love leur avait valu un début de reconnaissance largement mérité. Les Français de Housse de Racket font mieux que confirmer avec Alesia produit, comme The Rapture ou Phoenix avant eux, par Philippe Zdar. Nous voilà donc ici en territoire pop synthétique, ouvert aux guitares. Alignant les tubes en puissance, le groupe perd ici en humour ce qu'il gagne en efficacité et en fraîcheur. Avec une science pointue des changements de rythmes et des mélodies alambiquées. Du bel ouvrage.
38 - The Pains of Being Pure at Heart : Belong
Dur de résister à l'euphorie que génère la pop grésillante de The Pains of Being Pure at Heart. Pour leur deuxième album Belong, les Américains poursuivent l'exploration d'une veine romantique, mais toutes guitares dehors. A cent à l'heure défilent ainsi les éternels problèmes d'amour non partagés, de sentiments d'isolement, de rêves d'échanges sensuels inaboutis. Et, au final, la joie de communier autour d'une étrangeté partagée.
39 - The Roots :
Undun
Les disques s'accumulent avec toujours la même classe. The Roots livre en cette fin d'année avec Undun un album-concept réussi autour de la survie d'un jeune homme dans un univers hostile. D'abord centrées sur les textes, les chansons très courtes dans l'ensemble (quatorze titres pour moins de 40 minutes) déploient une vision très ouverte du hip-hop piochant aussi bien dans la soul, le rock ou le jazz. Le flow de Black Thought fait toujours merveille. A noter, après Jim James de My Morning Jacket sur le disque précédént, c'est cette fois-ci Sufjan Stevens qui vient poser sa voix.
40 - Black Lips :
Arabia Mountain
On était jusqu'ici peu sensible au rock foutraque des Black Lips. Puis vint l'album Arabia Mountain où la folie était d'un coup domptée par les mélodies, le temps de courtes cavalcades de deux-trois minutes à commencer par le superbe "Family Tree" en ouverture. Voix rocailleuse, riffs endiablés... le reste suit à cent à l'heure entre sonorités rétros et rythmiques modernes.