Il y a longtemps, les studios et les salles de cinéma fonctionnaient ensembles et dans la même direction. Le bonheur des uns, faisait le bonheur des autres...Les studios fabriquaient des films pour les salles de cinéma qu'ils détenaient et qu'ils contrôlaient la plupart du temps! En ces temps là, appelés "l'Âge d'Or" du 7ème Art, la Fox, MGM, United Artists and co, réalisaient leurs bénéfices avec la vente des billets....ou presque! Jusqu'à ce que en 1948, (j'avais à peine 1 an) le gouvernement n'oblige tous les studios à se distancier et ne plus investir dans les chaînes de cinéma...Aujourd'hui, ces deux "institutions" font commerce séparé. En ce qui concerne les salles de cinéma, les exploitants ont pu très bien gèrer ce changement, et on peut même avançer qu'ils touchent à trois business différents, tout en ne rétrocédant pratiquement plus rien aux Studios...L'un des business les plus lucratifs pour les salles, est sans conteste celui du fast-food...Sans ces contrats là, pas de coca, snacks , en-cas, popcorn et autres friskos (j'aimais bien quand jeune on les appelait ainsi). Prenons l'exemple du popcorn. Avec les kgs vendus dans toutes les salles obscures, les négociants de salles font 90% de bénéfices sur chaque $ en caisse (ahurissant non!). Et pas un cent pour les studios. Ensuite, le fameux soda aux bandes rouge...Vous suivez là? Ce immense consortium à signé des conventions de béton avec toutes les salles, parce que "pas folle la guèpe" C.C. sait que le popcorn donne soif, et à chaque $ investi dans une canette, les deux parties empôchent de solides bénefs... Plus fort encore. Afin de permettre au spectateur de remplir une deuxième fois son gobelet de popcorn, les sièges sont munis d'emplacements spécifiques pour y déposer sa canette, le temps de se ressourcer avec d'autres Popcorn!!! On raconte aussi que l'ajout de sel supplémentaire sur le haut du gobelet est fait exprès pour faire fonctionner le business "popcorn-soda-popcorn cyclus" à cent à l'heure (moi, je n'ai pas pu les avaler) .....Cependant direz vous, ce système à quand même des lacunes, puisque le spectateur reste plus longtemps en salle? Vous pensez cela? Et bien, vous avez faux, moi aussi je le pensais!.. Puisque les films ne rapportent pas tellement après les parts dues aux Studios (quand même) le circuit des allers et retours, au contraire, enrichissent les propriétaires de salles. Le Popcorn business est au top, chez les teens et ados. Et les exploitants se frottent les mains... Ensuite et non des moindres...les complèxes de cinéma sont au coeur d'une énorme chaîne d'évènements, en collaboration avec les studios, et les distributeurs ayant acheté les droits pour leurs pays respectifs. En Belgique, nous avons Cinéart, Belga, Starway, Kinépolis, Imagine, Uip, 20th Century Fox., Universal .Aux Usa, c''est le box-office qui fait "office" de baromètre pour mettre sur pied des tapis-rouge d'exceptions aux Usa, et après partout ailleurs dans le monde. Cependant, avant d'arriver dans nos régions, ces évènements à grandes échelles ont déjà coûté pas mal d'argent .Il est acquis que cela fonctionne en 50/50 entre les salles et les studios, en se basant sur le box-office. Cependant, malgré la valse du popcorn, qui rapporte gros, les complêxes cinématographiques doivent encore pour se maintenir à flot, et garantir un bon outil, faire en sorte que leurs salles soient up to date. Là encore le billet vert est d'actualité! Il m'a été rapporté que pour rogner sur certains postes et faire des économies, quelques salles réchinent à changer les lampes des projecteurs, parce qu'elles coûtent la bagatelle de 1.000 $ pièce, quitte à proposer leurs longs-mètrage dans une qualité moindre...Lors de mon séjour à New York en novembre dernier, j'ai encore appris en allant voir Burlesque au Loews de la 19ème rue que, pour faire un max d'économie, les exploitants utilisent un seul projectionniste pour toutes leurs salles...il va de l'une à l'autre....Oups....Maintenant, je pense qu'avec l'évènement de la 3D, et du numérique, tout cela va encore subir de gros changements dans un avenir plus ou moins proche. Néanmoins, il faudra toujours des caissiers, des technicien(ne)s de surface, des projectionnistes, et des dames de toilettes...sans oublier, les vendeurs de "fast-food"....à moins que les appareils ne prennent la relève. En Belgique, les tickets peuvent être commandés via des bornes....Et enfin, un autre truc qui rapporte aux exploitants son lot de kopeks, c'est of course les Ads en tous genre. Cette industrie des plus florissante, offre des rentrées substantielles. Certains Publicists proposant 50.000 $ par écran pour une année de publicité, avec une prédilection pour les patrons de salles qui n'hésitent pas à hausser le volume du son, et faire en sorte que le spectateur ne puisse échapper à ce qu'on lui montre... (pas mal vu en effet). Etant donné que la projection de pubs ne coûte rien aux directeurs de salles, les dollars tombent automatiquement dans leurs escarcelles...Cependant, toute médaille à son revers... les pubs prenant beaucoup de temps entre deux projections, les salles sont obligées de réduire les bandes-annonces des films à venir . Au grand dam des studios précités.. Vous aurez compris que cela ne leur plaît pas beaucoup...et que le chantage n'est dès lors pas loin..."où tu passes l'entièreté de la bande-annonce, où tu t'en passe" pour faire simple.
Conclusion. Le fric gère tout. Et si la "planète Cinéma" continue à tourner rond, c'est parce que, le blé, le fric, l'oseille, la thune sont derrière toute transaction.. "Money makes the world go round" (Cabaret)
MichCiné avec Noomi Rapace Bruxelles 2009.
Photo-montage, mais pas la rencontre. J'ai vraiment eu la chance de rencontrer cette adorable comédienne....bien avant que ne décolle sa carrière internationale....et suis ravie aujourd'hui de voir que Noomi fait son nid aux States..