20 milliards d’euros pour l’éducation sur le quinquennat – c’est-à-dire 4 milliards de dépense supplémentaires par an – nous promet aujourd’hui l’UMP. 4 milliards, c’est huit fois
le coût de la création de 12000 postes par an, que le parti présidentiel n’a pourtant cessé de fustiger.
On aimerait se réjouir de cette soudaine générosité, apprendre par exemple que les classes ne fermeront plus, que les
effectifs cesseront d’augmenter, que la scolarisation des enfants de deux ans sera encouragée, que les RASED ne seront plus détruits, que les établissements recevront les moyens de mettre en
place les dispositifs de soutien et d’accompagnement individualisés indispensable, qu’une formation digne de ce nom sera rétablie pour les enseignants…
Mais il n’est évidemment pas question de tout cela. La sacro-sainte règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux est
maintenue. Les salaires augmenteront, nous dit-on. Rassurons nous : comme le dit fort bien l’UMP elle-même, son projet, à moins de 5 mois de la Présidentielle, n’est qu’une boîte à outil dans
lequel le candidat piochera ce qu’il souhaite : ce pourra être 20 milliards, 10 milliards ou ... Rien.