Cette pratique de défécation à l’air libre conduit à de grandes pertes économiques pour le temps mis par les personnes concernées à se trouver un endroit pour satisfaire leurs besoins. Ainsi, l’étude nous apprend que le Bénin perd au total, environ 21 millions $Eu en temps d’accès chaque année. Parce que, chaque personne pratiquant la défécation en plein air passe presque 2,5 jours par an à trouver un endroit isolé pour déféquer.
Environ 7.000 Béninois, notamment 4.300 enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année de diarrhée. Ces décès sont à presque 90% directement liés à la mauvaise hygiène de l’eau et au manque d’assainissement (WASH). Par ailleurs, l’étude souligne que ce sont les pauvres qui paient le plus lourd fardeau de ce mauvais assainissement. Ainsi, les coûts sont inéquitablement distribués. Même l’accès à l’assainissement démontre des inégalités du fait que les plus pauvres qui représentent 20% de la population sont 25 fois plus susceptibles de pratiquer la défécation en plein air que les 20% des plus riches de la population. Par conséquent, la pauvreté est pour les plus pauvres un couteau à double tranchant, car non seulement ils sont plus susceptibles d’avoir une mauvaise hygiène, mais ils doivent aussi payer proportionnellement plus pour les effets néfastes que cela comporte. L’étude nous révèle enfin que la défécation en plein air coûte plus qu’une toilette fixe. En coûts quantifiés par le modèle utilisé, la défécation en plein air coûte plus par personne que tout autre type d’assainissement non amélioré; les coûts supplémentaires étant principalement dus au temps passé à trouver un endroit sûr, privé pour la défécation. On note aussi que la défécation en plein air comporte aussi des coûts sociaux importants. La perte de dignité et d’intimité ou le risque d’attaque physique et de violence sexuelle ne peuvent pas être facilement évalués en unités monétaires, mais ces questions sont une réalité vécue par les populations dans les zones où les installations sanitaires ne sont pas disponibles.
La facture est salée et les résultats de l’étude documentaire faite par le Programme eau e...