Il y a des nouvelles qui chamboulent votre quotidien. J’ai appris la semaine dernière que j’allais être tata. Pour la première fois, je précise bien.
Adulte depuis quelques années, parisienne inconditionnelle, je vis ma vie telle une adolescente attardée entre shopping, sorties culturelles et soirées entres amis. Le temps passe, mais n’a pas d’effet sur mes habitudes, je suis jeune et je reste jeune dans ma tête. Jusqu’à la semaine dernière, où ma soeur, de deux ans mon ainée, m’apprend qu’elle est enceinte.
Laissez moi respirer. L’annonce fait l’effet d’une bombe, je suis partagée entre l’éclatement de joie pour ma soeur et la déprime. Je viens quand même de me prendre un sacré coup de vieux, et cela implique aussi pas mal de reflexions personnelles :
Où en suis-je dans ma vie sentimentale ?
Dois-je aussi à mon tour arrêter d’aller danser sur Britney Spears et me mettre à fonder une famille ?
Forcément, ça se lit sur ma tête. Ma soeur ronde de trois mois, toute heureuse de m’annoncer la nouvelle semble déçue. Je me confond en excuses, et la serre dans mes bras. Puis je la regarde enfin. Le visage légèrement arrondi, le ventre un peu tendu, les joues roses, et la fierté dans ses yeux. Mon beau-frère quant à lui se tient droit, un sourire béat qu’il ne quitte plus, toujours proche de ma soeur et à son écoute. L’amour quoi, l’accomplissement, une nouvelle étape. C’est beau, c’est simple, la vie quoi. Une vraie pub Volvic ou Gaz de France.
Je me projette déjà dans un futur proche, gardant la petite (oui LA, ce sera une fille, j’en ai décidé ainsi.), la couvrant d’Hello Kitty, de Zara Kids et de T-Shirt Aristochats Benetton. Jouant, dansant, riant, calinant. Bien sûr, sans aucun mauvais côté, c’est pour les parents ça, moi je n’aurais que le bon me dis-je.
Mais je n’aurais pas tout…
Et si mon adolescence devait se terminer bientôt et qu’enfin je devienne, à mon tour, une femme, une mère ?
Arf… Finis les suhis, le champagne et le fromage au lait cru… Le bébé attendra donc un peu, je laisse à ma soeur la vedette. Tata c’est pas si mal en fait !
Trinquons à la vie ! (mais pas toi soeurette, ou au Perrier !)
Victoire, heureuse.