VIENT DE PARAITRE : de Bruno KISSOUN Le service des Ponts et Chaussées en Guadeloupe au XIXe siècle

Publié le 18 décembre 2011 par Halleyjc

VIENT DE PARAITRE : de Bruno KISSOUN Le service des Ponts et Chaussées en Guadeloupe au XIXe siècle ; Du modèle métropolitain aux Travaux Publics des colonies (1816-1908)

Editions JASOR ISBN : 978-269125-9482-2 . 23 € . 197 pages

La Guadeloupe possède un patrimoine architectural et urbain d’une grande richesse : des bâtiments publics, des églises, des ponts, (j'ajouterais des prisons et des routes) des ensembles urbains construits, pour les plus anciens, au XVIIIe siècle. Un grand nombre de ces ensembles fut conçu par des ingénieurs issus du Corps des Ponts et Chaussées, institution totalement méconnue en Guadeloupe.

Cet ouvrage retrace l’historique du service des Ponts et Chaussées en Guadeloupe qui fut, à bien des égards, une véritable aventure. Elle s’intéresse aux hommes qui ont structuré ce service de manière déterminante, jusqu’à sa hiérarchisation définitive, tant territoriale qu’administrative. Il s’agit pour la plupart de « Créoles », de Guadeloupéens ayant franchi tous les échelons d’accès à des postes de responsabilité, tel le grade d’ingénieur colonial, au terme d’une carrière effectuée entièrement en Guadeloupe, « au service de leur île ».

À ce titre, cette étude richement documentée constitue la première du genre sur le service des Ponts et Chaussées en Guadeloupe au XIXe siècle, et sur l’implication de Guadeloupéens dans la construction de leur pays. En fin d’ouvrage, les biographies rendent hommage aux ingénieurs et sous-ingénieurs coloniaux. Le service des Ponts et Chaussées, « ancêtre » de la Direction départementale de l’Équipement (DDE) et de Routes de Guadeloupe, a constitué, pour certains d’entre eux, un véritable tremplin dans leur carrière et, pour d’autres, un formidable « ascenseur social ».

L’AUTEUR

Bruno KISSOUN est chercheur en histoire architecturale et urbaine, responsable du service du patrimoine de la ville de Pointe-à-Pitre. Il travaille depuis plusieurs années sur l’histoire des transformations architecturales et urbaines dans les villes coloniales. En 2008, il a reçu le Prix du livre insulaire et le Prix Luc Durand-Réville, de l’Académie des sciences d’Outre-mer, pour Pointe-à-Pitre. Urbanisme et architecture religieuse, publique et militaire, XVIIIe-XIXe siècles (Éditions Jasor).

TABLES DES MATIÈRES :

  • Introduction générale
  • Chapitre I – Organisation, statuts et missions du corps des Ponts et Chaussées dans les colonies Organisation et statuts Missions et métiers
  • Chapitre II – Les années difficiles de mise en place du service des Ponts et Chaussées (1816-1841) La création éphémère d’une direction des constructions civiles, 1816-1826, Le rétablissement de la direction des constructions civiles, 1826-1832, Le rattachement au service du Génie, 1832-1841 
  • Chapitre III – Le relèvement du service des Ponts et Chaussées en Guadeloupe (1841-1868). Rétablissement du service des Ponts et Chaussées, 1841-1852, Réorganisation et montée en puissance du service des Ponts et Chaussées, 1852-1868. 
  • Chapitre IV – Des ingénieurs créoles au service de leur île (1868-1908), L’administration de Georges Nesty, 1868-1885, La longue administration d’Émile Aubin, 1885-1908
  • Conclusion générale 

EXTRAIT :

L’histoire des Ponts et Chaussées en Guadeloupe est surtout une histoire humaine. Le corps des Ponts et Chaussées se révèle un véritable « ascenseur social » pour des employés qui n’auraient jamais connu la même carrière en France. Le service colonial, malgré ses difficultés et la place secondaire donnée à ses agents, quelque soit leur grade, permet à de jeunes créoles, souvent sans qualification, de s’élever socialement et d’acquérir une formation scientifique et technique. Ainsi, de nombreux cadres du service, à l’extrême fin du XIXe siècle, ont commencé leur carrière au bas de l’échelle, à un poste de piqueur, avant de subir les examens réglementaires pour accéder à l’emploi de conducteur et, pour certains, à celui d’ingénieur.