«Nous avons besoin d'une Italie qui ferme la parenthèse de Berlusconi et s'ouvre à des exigences que nous partageons, c'est-à-dire d'être pleinement partie prenante de la nouvelle
Europe que nous avons à bâtir», c'est par ces mots que François Hollande a, le 16 décembre, conclu sa visite avec le président italien, Giorgio Napolitano.
La candidat à l'élection présidentielle était à Rome, où il a rencontré la gauche italienne. Face à
l'aggravation de la crise en France, François Hollande a dénoncé le «triple échec de Nicolas Sarkozy». «Pour l'instant il y a un triple échec de Nicolas Sarkozy: échec par rapport à l'obligation
de croissance, nous sommes en récession, échec par rapport à l'objectif de réduire le chômage, échec par rapport à la réduction des déficits», a expliqué François Hollande au siège du Parti
démocrate italien, à Rome où il a rencontré une délégation de Français vivant en Italie.
Déplacement de François Hollande à Rome par PartiSocialiste
«Les objectifs de réduction de déficits ne pourront pas être atteints et dans 5 mois il y aura un troisième
plan de rigueur», prévient François Hollande.
Compte tenu de cette situation, «je préfère le dire aux Français, c'est la vérité que je leur dois: nous ne
pourrons pas tout promettre. C'est la raison pour laquelle j'ai hiérarchisé les priorités», avec en tête celle de «la jeunesse», a déclaré le candidat. Selon lui, «il n'y aura de redresssement
possible que s'il y a plus de production" par "la réindustrialisation et plus de justice sociale». Il a également dénoncé l'inefficacité de la politique européenne actuellement à l'oeuvre :
depuis des mois, les sommets européens, c'est "toujours trop peu et trop tard". Dans une interview au grand quotidien la Repubblica, il a
ainsi évoqué les erreurs du pacte Sarkozy-Merkel.
«Je pense que l'Italie a tout à fait sa place dans l'Europe que j'imagine pour demain», a-t-il aussi jugé soulignant qu'elle était «un pays fondateur, majeur de cette Europe». «Le couple franco-allemand est nécessaire pour faire avancer l'Europe, mais, a-t-il ajouté, il ne doit pas être fermé sur lui-même, il doit être ouvert, cohérent. Il doit porter une politique et pas simplement une discipline».
"Nous avons fait l'Europe, pas simplement pour faire un marché, mais pour que les Européens
vivent mieux"
François Hollande a ensuite traversé les rues de Rome, rencontrant des commerçants et même plusieurs
concitoyens Français avec lesquels les échanges furent chaleureux. Il s'est ensuite rendu à une conférence de presse avec Pierlugi Bersani consacrée à l'avenir de l'Europe. Les échanges furent
riches toute la journée entre les deux hommes et évoquèrent à de nombreuses reprises un nouveau pacte progressiste en Europe, pour sortir de l'Europe de Merkel et Sarkozy, "qui coule l'Europe".
François Hollande a d'ailleurs appelé à ce que "le couple franco-allemand (soit) ouvert et cohérent et ne doit pas se transformer en directoire pour soumettre les autres Etats". Dans son
discours, François Hollande a notamment rappellé que "Nous avons fait l'Europe pas simplement pour faire un marché mais pour que les Européens vivent mieux".
Point presse de François Hollande à Rome par PartiSocialiste
François Hollande