Un cycle d'illusions achevé, un nouveau commence. Entre deux, l'animal s'est réfugié au plus sombre de sa tanière, léchant ses blessures. Est-ce que des leçons vont en être tirées ?
L'échec nous met face à nous même. C'est toujours plus facile de remettre l'autre en question, de fustiger l'environnement, les circonstances.
Tout au fond de ma tanière j'ai fait l'inventaire de mes blessures. J'ai revécu chaque scène, dévoilant de nombreux détails qui m'avaient échappés dans le feu de l'action.
J'ai vu la face obscure. Je l'ai accueillie. J'ai dialogué avec elle, en me gardant toujours de me ranger à ses côtés. J'ai pesé mes griefs, et j'ai
aussi scruté mes imperfections et actes nuisibles.
L'hiver se termine. L'ode matinale des oiseaux au retour des beaux jours m'incite à sortir de mon antre. Les blessures sont cicatrisées. Elles ne sont pas
oubliées et j'espère même garder longtemps leurs empreintes pour ne pas retomber dans le même enfer.