Calendrier de l’avent – jour 17 – Wu Lyf – Go Tell Fire To The Montain – par Baptiste Picard-Deyme

Par Moimateo

Quand j »aime un groupe je ne le lâche pas. WU LYF qui a sorti sont premier album Go Tell Fire To The Montain en juin dernier ne sera pas l’entorse à la règle.

Que ce soit écoutant « We Bros » dans le métro, en savourant « Dirt », ou bien en rentrant après une bonne soirée, bercé par un jouissif « Spitting Blood », les 4 jeunes Mancuniens restent en ce moment collés à ma peau, ou plutôt à mes oreilles.

WU LYF ou plus précisément World Unite Lucifer Youth Foundation – le site – est atypique, authentique, un groupe (ou plutôt un collectif comme ils se définissent) qui ne court pas les rues.

A l’heure actuelle, bon nombre de critiques musicales tentent de les descendre en les cataloguant comme un groupe chimérique, faux, voir hypocrite.

Une stratégie ? Une méthode de com ? Un groupe volontairement « hors-du-temps » ?

De mon côté je suis persuadé que non.

Comme ils le disent très justement :

« On aime l’idée que les gens qui nous écoutent ne connaissent pas le moindre détail de notre vie, mais on n’a jamais cherché à être mystérieux. Tout le monde dit qu’on l’est, mais pour nous, c’est juste un cliché de journaliste paresseux qui a été copié par d’autres journalistes. »

Quand la plupart parlent d’amour et de vie quotidienne, eux, de leur côté parlent de la révolution et mettent avant leur côté naïfs, ils aiment pleurer et regretter leur âme d’enfant qui semble prendre son envol.
Comme l’explique très clairement le chanteur, Ellery, qui est également à l’orgue :
« Je me contente de continuer le genre de jeu de rôle dans lequel on se réfugie quand on est mioche : tout ce que l’âge adulte interdit ensuite. »

Musicalement parlant, WU LYF me fait penser à un savoureux mélange entre Arcade Fire et Local Natives, mais avec plus de profondeur, un son qui prend aux tripes, plus d’angoisse, de bouillonnement, plus d’émotion, d’agitation, de fascination et de passion. WU LYF est un groupe dérangeant, troublant, mais un groupe qui ne laisse pas insensible.

Après une timide première apparition au Point Éphémère en début d’année, WU LYF était présent pour clôturer la première journée du Festival Des Inrocks à La Cigale début novembre, le lendemain Next Libération titrait : « Wu Lyf sauve l’ouverture des Inrocks ». C’est pas moi qui le dit …

un album proposé par Baptiste Picard-Deyme que vous pouvez retrouver sur le blog de Blue Acacia

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