Allez on n’y va, ils sont couchés on peut y aller, on peut annoncer la nouvelle. Après les résultats contestés de la CENI, la cour suprême n’ a pas eux d’autres choix que de les valider et de rejeter la requête de Vital Kamhere. Ce qui est surprenant encore une fois c’est la méthode. Coutumier des cérémonies avec les fastes de la république, la proclamation de Joseph Kabila comme vainqueur de l’élection présidentielle qui avait eu lieu le 28 novembre 2011 laisse un goût amère. Et cela des deux côtés, pour le camp des vainqueur il y aura pas de celebration de la victoire, pas de triomphalisme, ils vont jouer la victoire modeste. Du côté de l’opposition l’affaire est plus salé encore. La vérité des urnes qui est réclammée depuis bientot 3 semaines n’a pas eu lieu. La colère est très vive mais si pour l’heure Kinshasa se reveille avec la gueule des mauvais jours ne sachant pas ou donner de la tête.
Peu de Kinois avait suivies la proclamation de la cour suprême pour cause, il y a eu ni de direct à la télévision nationale, ni d’annonce officielle. Pour le moment les congolais la nouvelle reste à vérifier mais plus les heures passent plus ils comprennent que c’est bien Joseph Kabila qui prêtera serment le 20 décembre 2011 devant des officielles d’un peu partout dans le monde. Les occidentaux seront représentés par leurs ambassadeurs sauf la Belgique qui elle enverra son ministre des affaires étrangères.
Mais pourquoi avoir procédé de la sorte ? Pourquoi donner cette impression que rien n’est assumer, rien n’est clair, que oui le peuple congolais est bien volé à tout point de vue. La crainte de troubles est sans doute à l‘origine de cette proclamation surprise. Dans le climat de tension de la capitale, dont l’électorat est en grande partie acquis à l’opposition, cette annonce surprise a permis d’éviter que les contestataires s’organisent.
Au moment ou j’écris ces lignes les manifestations sont annoncés un peu partout en occident. Paris, Bruxelles, Londres… vont entendre la colère de la diaspora congolaise. A Kinshasa, on parle dans tout l’étendu de la RDC d’ici lundi ou mardi. En tout cas le Congo va ouvrir une nouvelle page de son histoire. Kabila au pouvoir après 11 ans de gouvernance ou la révolution menée par le peuple congolais fatigué de ses dirigeants aux CV et parcours plus que sombre et ne connaissant ce que c’est l’intérêt national.
Roger Musandji
RM COMMUNICATION