Rien ne les prédestinait à travailler ensemble, encore moins à s’entendre. Pourtant un même dénominateur commun allait les retenir des jours durant dans la même pièce : la Saga. De leur imaginaire fertile né un feuilleton, feuilleton se voulant à la fois le reflet de leur talent et de leur vie. Feuilleton au départ diffusé durant les heures les plus tardives de la nuit (ou les plus matinales selon) afin de remplir les sacro saints quotas de création française.
Pourquoi eux ? Selon les mots de Séguret, grand gourou de l’audimat, ils sont les « seuls sur la place de Paris à êtres disponibles dans l’heure » et ne peuvent pas « prétendre à un salaire à plus de 3000 francs chacun par épisode »
Ainsi se scelle le destin de Louis, nostalgique de ses années italiennes avec le « maître », Jérôme, avec ses rêves hollywoodiens, Mathilde, digne héritière de Barbara Cartland (l’argent en moins) et Marco, fraîchement converti à l’écriture.
Tonino Benacquista dans son roman « Saga » nous tient une fois de plus en haleine avec ses personnages plus vrais que nature, son écriture rythmée et cette incroyable histoire dans laquelle on se laisse entraîner.
Seul bémol : la fin traîne en longueur et paraît un peu trop improbable, à l’image de la saga.
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