Il y a des livres dont le titre vous accroche plus que d’autres, ainsi que la jaquette. Parfois le contenu se révèle
décevant et loin des idées que vous vous en faisiez. « J’ai rêvé de courir longtemps » de Ron McLarty ne fait pas partie de ceux-là et nous offre une richesse d’écriture à l’image des
nombreuses étoiles en 1ere de couverture.
Smithy Ide, anti-héros obèse et alcoolique, nous donne envie au premier abord de le secouer pour le sortir de ses rêveries arrosées et lui montrer que le bonheur se trouve à deux pas, derrière les fenêtres voisines. Cependant un incident tragique ainsi que la découverte de son vieux vélo va le pousser à se prendre en main et vaincre ses vieux démons. Ce road movie à bicycle n’a rien d’une mièvrerie d’adolescent (même si à 43 ans, Smithy est resté un grand enfant) et son périple sera ponctué de nombreux flashs-back et des visites inattendues de sa sœur Bethany.
Ce livre nous fait passer par toute une gamme d’émotions, de la joie à la tristesse, à l’attente que provoque le suspens lorsqu’il s’agit de découvrir le fil des événements passés, ou encore la nostalgie lorsque Smithy évoque les moments heureux de son enfance. Un livre qui se laisse parcourir comme Smithy qui traverse l’immensité du territoire américain. Allègrement.