Nous avions déjà interviewé Chimène Badi l’année dernière pour son album Laisse les dire, c’était par téléphone. Il y a quelques jours, nous avons eu le plaisir de rencontrer l’arsine en face à face pour parler de Gospel & Soul son nouvel opus et nous avons eu le plaisir de constater que Chimène est tout aussi souriante et sympathique en réel.
C’était l’occasion de discuter de cet album qui vient de paraitre, de sa création et de son avenir. Vous pouvez découvrir l’intégralité de cet entretien ci-dessous. Bonne lecture.
Bonjour Chimène,
Tu reviens dans les bacs avec un nouvel album remplit de Gospel et de Soul comme son titre l’indique. Tu as toujours eu un peu ces sonorités dans ta manière de chanter, en faire un album entier c’est une idée que tu avais depuis longtemps en tête ?
Ca faisait longtemps que ça trottait dans ma tête oui. Après comme je le dis assez souvent, les choses se font un jour ou l’autre petit à petit. Je voulais que le moment où je le fasse ce soit une évidence pour moi, je l’avais dans un coin de ma tête et je voulais me réveiller un matin en me disant, voilà c’est aujourd’hui c’est maintenant. En fait ça s’est passé sur scène à l’époque de la tournée de Laisse les dire, je chantais sur scène mes titres, dont certains un peu plus groove et soul, plus proche de cet univers là, et ce soir là et je me suis dit cet album c’est maintenant. J’ai appelé ma maison de disque, mon ancien producteur Valéry Zeitoun, il a été emballé immédiatement par le projet et après ça a été très vite.
L’idée de l’album vient de toi, est-ce toi aussi qui a choisit les titres qui allaient être dessus ?
On a fait chacun de notre côté une petite liste. Dans l’histoire il y avait Laurent Manganas, mon directeur artistique, Valery Zeitoun donc mon ancien producteur et moi-même, et chacun a fait sa petite liste. Ensuite on a fait une petite réunion pour faire le choix des titres, car j’ai horreur de faire moi toute seule dans mon coin, je ne détiens pas la science infuse, j’aime être entourée, je n’ai pas un égo sur-dimensionné et j’aime travailler avec les gens.Quand on s’est proposé les titres, c’est là que c’était génial car a 3 ou 4 titres prêts on avait tous fait la même liste. Pour cet album tout s’est fait très naturellement et c’est rare que ça se passe comme ça pour un album. Grâce à ça, l’album s’est fait rapidement en à peine 3 mois et c’est ce qui donne sa spontanéité.
Parmi les quelques titres non retenus, il y en a un qui te manque particulièrement ?
Non pas plus que ça. Et puis ce sont des titres que je garde car je pourrais peut-être les mettre sur scène, ils ne sont pas loin. On a d’autres idées, je ne peux pas trop en dire mais on ne les a pas jetés (rires).
Est-ce que tu peux nous parler un peu, pour un ou deux titres, de pourquoi tu voulais les intégrer et ce qu’ils représentent pour toi ?
Tous les titres ont vraiment une raison particulière. Je pense que Ma liberté, c’est vraiment celui qui était pour moi très important, et surtout quand j’ai parlé de ce titre, tout le monde m’a regardé avec des yeux ronds en me disant, oui le titre est génial mais comment faire pour qu’il fasse parti de cet album. En terme d’arrangement c’était plus compliqué car le texte est assez soul donc il avait sa place, mais pour la musique c’était autre chose, et après Régis Ceccarelli, c’est le magicien des arrangements. C’est lui qui a fait que Ma liberté peut défiler après Try a little tenderness et ça va complètement.
Tu t’es impliquée aussi dans les arrangements ?
J’étais là pendant les arrangements oui. J’ai donné un petit fil conducteur à Régis mais après je l’ai laissé vraiment lui et sa magie et celle des musiciens. Mais j’étais là pour tout, du matin jusqu’au soir, car c’était important pour moi de le vivre et le ressentir avant d’aller poser ma voix dessus après. Et puis j’étais là aussi un peu pour chanter et les mettre dans le ton. Et après si une idée me venait, je la proposait à Régis car c’est ce que j’aime chez lui, il est très ouvert aux idées des artistes et n’est pas bloqué sur son égo et ses idées. Il est très humble et talentueux c’est un très bon cocktail.
Pour garder l’âme du Gospel, tu n’avais pas envie d’enregistrer l’album en « live » ?
C’est une idée, c’est quelque chose que l’on pourrais faire plus tard. Là pour le coup je le voulait vraiment en studio avec ma voix d’un côté pour vraiment m’axer sur le chant même si je n’étais pas porté uniquement sur ma voix. Mais j’avais vraiment besoin de ressentir les chansons et en live c’est différent, mais plus tard pourquoi pas.
Cet album est sorti il y a quelques jours maintenant, tu es contente de l’accueil qu’il reçoit ?
Oui j’aime bien comment ça démarre. Ce n’est pas sur les chapeaux de roues et c’est très bien, car j’aime que ça prenne le temps et que ça évolue. Après je ne suis pas axé dessus, ce n’est pas que je m’en fiche mais je ne veux pas me polluer avec ça. J’ai fait l’album car j’en avais besoin, j’avais de m’amuser et de mettre à l’honneur des artistes que j’aime et que je respecte, donc le top album quelque part ce n’est pas très important pour moi.
Et je suppose que tu es impatientes de pouvoir le présenter sur scène ?
Oui j’aimerais pouvoir commencer dès cet été et puis avec des dates un peu plus importantes sur Paris peut-être l’hiver prochain. On commence à en parler donc je ne peux pas trop m’avancer mais oui j’aimerais que la tournée arrive assez vite.
Même si c’est tout frais, tu a des petites idées de l’univers que tu voudrais proposer au public ?
J’aimerais qu’un metteur en scène travaille sur ce spectacle, j’aimerais avoir ma chorale, j’aimerais avoir des cuivres à mes côtés. Mais après il faut que l’album fonctionne pour avoir tous ces moyens et faire ce spectacle.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Chimène Badi pour sa vraie gentillesse et sa simplicité. L’album Gospel & Soul est toujours disponible dans les bacs et nous ne manquerons pas de vous informer des dates de la tournée le moment venu.