Après l’audition de Raymond Domenech et Jean-Pierre Escalette devant l’Assemblée Nationale, plusieurs parlementaires ont demandé une enquête vigoureuse dans les milieux du Curling. Près de quatre mois après Vancouver, il est temps de tirer des conséquences politiques de l’élimination prématurée de l’équipe de France. Le président de la Fédération Française des Sports de Glace a déjà été sommé de s’expliquer sur la contre-performance de Bryan Joubert. Aujourd’hui, c’est l’équipe de France masculine de Curling qui fait débat.
Dans les cercles médiatico-politiques, on parle déjà de Curling-gate pour évoquer l’élimination des bleus dès les poules après 5 défaites pour seulement deux victoires. “Ne s’agit-il pas d’un naufrage moral et sportif quand on perd 9 à 2 contre la Norvège ?” Vitupère Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports. De son côté, Rama Yade a dénoncé le train de vie dispendieux des joueurs français qui ont profité de leur séjour au Canada pour manger des crêpes au sirop d’érable. Richard Ducroz, un des leader de cette équipe pourrait être convoqué à l’Élysée pour expliquer les raisons de cet échec. La semaine prochaine, une commission d’enquête parlementaire pourrait se rendre dans la région de Chambéry pour auditionner les protagonistes de cette affaire : entraineur, spectateurs, concierge de la patinoire et famille du staff.
Notons que deux personnalités sont venues au secours des sportifs savoyards. Brice Hortefeux a minimisé la dernière défaite contre l’équipe norvégienne, affirmant que “les Norvégiens, quand il y en a un, ça va, mais quand ils sont nombreux, ça pose des problèmes.” Michelle Alliot-Marie, ministre de la justice et garde des sots, s’est réjouie des deux victoires obtenues contre la Suède et la Chine, précisant sur ce point qu’ils avaient fait mieux que l’équipe de France de football.