Mission : Impossible 4 - Protocole fantôme // De Brad Bird. Avec Tom Cruise, Jeremy Renner et Simon Pegg.
J.J Abrams reste sain et sauf, son volet de la saga est le meilleur à mes yeux. Même si ce dernier est toujours à la production, il n'a pas mis les mains sur ce quatrième volet (sauf peut être
sur le choix de l'histoire, puisque l'on nous a vendu du rêve : vous allez revoir Alias, mais au cinéma). Il a juste mis les mains au porte monnaie pour donner les moyens à Brad Bird de nous
bluffer. Vendu comme un film qu'il faut absolument voir en IMAX (ce que j'ai donc fait, sans regret aucun), vendu comme le film d'action de l'année (ce qu'il est sans aucun conteste), vendu
comme… le meilleur film de la saga (n'en demandons pas trop non plus). Brad Bird, à qui l'on doit Les Indestructibles ou encore Ratatouille, se lançait donc avec MI4 dans son premier film "live",
et donc avec des acteurs, et des lieux bien réels. Le genre se mari plutôt bien, et puis on retrouve la pâte du réalisateur de film d'animation dans le générique du film, excellent, et
remasterisé par un Giacchino très en forme (petite mention pour la version ruskov lors de notre entrée au Kremlin dans le film).
Impliquée dans l'attentat terroriste du Kremlin, l'agence Mission Impossible (IMF) est totalement discréditée. Tandis que le président lance l'opération "Protocole Fantôme", Ethan Hunt, privé
de ressources et de renfort, doit trouver le moyen de blanchir l'agence et de déjouer toute nouvelle tentative d'attentat. Mais pour compliquer encore la situation, l'agent doit s'engager dans
cette mission avec une équipe de fugitifs d'IMF dont il n'a pas bien cerné les motivations…
Ce qui réussi le plus à ce film c'est très justement ses scènes d'action époustouflantes servant également de références aux précédents opus (la descente abrupte d'un conduit un peu à l'instar du
premier volet, une scène sur un pont comme dans le troisième, une grimpette à main (presque nues) sur le plus haut immeuble du monde à Dubai n'est pas sans rappeler la scène d'ouverture du second
volet, ou encore le balancier avec l'immeuble comme dans le trois, le saut d'un immeuble pour le second volet, ainsi que sa coupe de cheveux mi-long … ). Et je pourrais vous en citer encore
quelques unes. Pour tout vous dire, je pense que Brad Bird a aussi eu les yeux plus gros que le ventre à vouloir nous offrir un film avec beaucoup (trop ?) de testostérone. C'est dommage car on
perd vraiment en réalisme (ce qui valait au troisième volet d'être excellent, notamment pour son équilibre action / histoire). Malgré tout, le scénario reste de bonne facture, livrant une
histoire cohérente reprenant à l'Eternel la rivalité américano-russe dans un monde nucléaire. Malgré quelques trucs surréalistes et brusques, c'est plaisant.
Des caméos à la pelle rythme le film. Outre le clin d'oeil à Alias avec la présence de David Anders dans la scène d'ouverture du film, il y aura Josh Holloway connu pour son rôle dans Sawyer dans
Lost (les références n'ont jamais quitté J.J Abrams et ses productions au final…). Outre ces deux apparitions, on peut dénombrer Anil Kapoor (vu dans la saison 7 de 24), la petite française Léa
Seydoux (vu dans Inglorious Basterds), Michael Nyqvist (vu dans la trilogie Millenium) incarnant le grand méchant de l'épisode de la saga, Jeremy Renner (vu dans The Town) comme nouveau membre de
l'équipe d'Ethan, entouré de Paul Patton (vu dans Déjà Vu) ou encore Simon Pegg (déjà vu dans le précédent volet). Le cast de cet épisode est donc très fourni, et intéressant. Enfin, le film ne
gâche pas son plaisir avec de bonnes scènes funs (notamment la partie en Inde), de tensions (le Kremlin et Doubai), d'action, … Le meilleur film d'action de l'année oui, mais pas le meilleur de
la franchise Mission Impossible.
Note : 8/10. En bref, grosse production, bon film d'action, détérioré par une surdose de m'as-tu-vu certes très joli mais parfois trop. Je reste malgré tout très intéressé, ce
quatrième volet dépote et rutile comme une bonne grosse voiture.