Le 16 novembre, j’ai assisté à une conférence assez incroyable mais tellement juste et bien menée. Les organisateurs étaient la CSL et ANEFORE et le conférencier Dimis MICHAELIDES. Chypriote, brillant orateur, magicien mais surtout penseur d’une réalité trop oubliée encore : pour qu’une entreprise marche bien, il faut que l’équipe soit heureuse !
Vous en doutez ? Vous êtes adepte du management par le stress ? Vous maniez la carotte et le bâton ?
Alors, lisez bien ce billet, regardez bien les supports de Dimis… Et surtout réfléchissez vite pour changer tout cela, changer de paradigme pour attaquer dans les meilleures conditions le mode actuel et ses évolutions proches ! Pour exploiter l’incroyable gisement de productivité que cela représente… Pour ceux le voient et savent l’utiliser, c’est un gisement de productivité.
Entreprise et Salariés ont des intérêts convergents !
Pas de cynisme là-dedans : les intérêts de l’entreprise et du salariés sont convergents ! Encore une bonne nouvelle !
Quelles sont les bases de ce raisonnement ?
Tout d’abord, des constatations :
- Le travail en équipe produit les meilleurs résultats. Toyota l’a démontré. C’est l’exemple le plus médiatisé et il y en a tellement d’autres !
- Les postes de travail sont de plus en plus heuristiques et de moins en moins alogrythmiques. Dimis est Chypriote ! On voit bien qu’il possède la langue Grecque !
Algortyhmique : le travail est standardisé, pour chaque événement qui se produit « l’effectueur » sait quelle doit être sa réaction. Tout ça est décrit quelque part et l’effectueur a été formé à ça.
Heuristique : Lexilogos, dictionnaire en ligne, donne cette définition de l’adjectif : « Qui procède par approches successives en éliminant progressivement les alternatives et en ne conservant qu’une gamme restreinte de solutions tendant vers celle qui est optimale. Méthode heuristique p. oppos. à méthode algorithmique« .
Le rôle de l’effectueur est bien plus grand ici : il utilise son intelligence pour déterminer la meilleure solution. Les cas qu’il a à traiter ne peuvent plus être décrits de manière exhaustive. Il est contraint par l’activité telle qu’elle existe de s’adapter donc d’utiliser son intelligence pour agir et plutôt que de reproduire un modèle pré-établi.
-Les sociétés qui réussissent laissent du temps à leurs salariés pour créer : il cite 3M qui octroie 15% du temps de travail à la création de nouveaux produits. Google, autorise 20% du temps de travail pour des activités non directement liées à la mission du salarié : c’est sur ce temps que la majorité des nouveaux services Google ont été créés.
Quelle est la relation avec le bonheur ?
Et bien, essayez donc d’être imaginatif un jour de grand stress !
Le stress est un puissant inhibiteur de l’intelligence et donc de la performance. Bientôt un autre billet ici pour en parler.
La vie professionnelle participe du bonheur : c’est même une raison essentielle du succès de la Silicon Valley, le plaisir au travail. Cette conception s’oppose à une autre plus ancienne et très ancrée que Dimis évoque : travail = malheur. En Français, on va au « chagrin » pour dire qu’on va travailler.
En ce qui me concerne, je n’ai pas de fortune personnelle. Je le regrette. Il faut donc que je travaille. Autant que j’y trouve du plaisir ! C’est tout de même là que je passe le plus clair de mon temps éveillé !
Les PME ont les moyens de s’engager sur cette voie
« Toyota, Google, 3 M : que des énormes sociétés ! Ca s’applique pas à ma PME ! J’ai pas les moyens ! ». Or, justement, vous pouvez ! Leur expérience est unique. Elle est aussi inspirante : vous avez des marges de manœuvre à exploiter. C’est votre réflexion, votre capacité à percevoir comment vous engager sur cette voie qui va faire la différence. Vous le ferez à votre mesure, avec vos moyens bien sur.
C’est d’abord la façon dont vous concevez votre organisation qui aura une incidence sur le résultat. Votre mode de management au quotidien sera le second facteur déterminant. Remettez l’humain au centre ! C’est lui qui fait la différence.
Employees First, Customers Second
Vineet NAYAR, Dirigeant de HCL, une société Indienne de services informatiques, l’a bien compris et a transformé son entreprise en mettant ce principe en œuvre. Il a écrit un livre sur cette expérience : « Employees First, Customers Second: Turning Conventional Management Upside Down ». Lui a démarré avec une PME… Qu’il a fait grandir.