Chevelure de la comète Lovejoy dans le champ du coronographe (masque le Soleil) Lasco C3 de SoHO, le 16 décembre à 9h30 TU (cliquez pour voir l'animation)
Ces dernières heures, astronomes amateurs et professionnels ont suivi scrupuleusement et non sans émerveillement, les (més-)aventures de la comète Lovejoy à proximité (moins de 140 000 km) du Soleil. Une petite souris égarée aux pieds d’un titan.
Découverte le 2 décembre par l’astronome amateur Terry Lovejoy, la comète C/2011 W3 Lovejoy ou, pour faire plus court, la comète Lovejoy a été beaucoup surveillée ces dernières heures tandis qu’elle frôlait littéralement notre étoile ! Moins de 140 000 km seulement (!) aurait séparé l’astre le plus gros et le plus massif du système solaire (plus de 99 % de la masse du système solaire et 1,4 millions de km de diamètre) de ce petit corps composé de roches et de glaces de quelques dizaines de mètres d’envergure. Il y a quelques jours, les observations suggéraient une largeur d’environ 200 mètres pour cette comète tout juste découverte. Les spécialistes n’excluent pas qu’elles puissent appartenir au groupe de Kreutz. Elles pourraient être, en effet, un des fragments les plus gros d’une comète géante qui se serait brisée au XIIéme siècle (…).
Au cours de la nuit du 15 au 16 décembre, la comète Lovejoy était au plus proche (périhélie) avec le gigantesque Soleil. Tous les observateurs qui ont suivi sa pérégrination depuis sa découverte se sont interrogés sur son sort : « allait-elle survivre à l’approche de l’enfer solaire ?, aux bourrasques du vent solaire ? ». Contre toute attente, le gros « rocher » a survécu. Probablement diminué et non sans dommages. Beaucoup ne s’interdisent pas de pouvoir apercevoir la « comète miraculée » ou « comète survivante » dans leurs champs d’observation du Soleil (avec filtre H-alpha) dans la journée voire même, dans quelques jours, se promenant au sein de la constellation de l’Autel (Ara) puis du Paon (Pavonis). Voir carte ici.
Les observatoires spatiaux du Soleil SoHO et SDO ont fait de magnifiques moissons d’images de la comète se risquant prés de notre étoile. On peut l’approche du corps rocheux, l’ébranlement de sa chevelure, les tempêtes de vents solaires qu’elle essuie. Une aventure extraordinaire !
La comète Lovejoy approchant du Soleil, visible ici dans le champ du coronographe LASCO C3 de la sonde spatiale SoHO
Via Spaceweather.
Crédit photo et vidéo : ESA/NASA/SoHO/SDO.