Raymond Viger Dossiers Éducation, Taxage et intimidation, Décrochage
Qu’un jeune, pour briser le cercle vicieux de l’intimidation, décide d’organiser une marche, c’est excellent pour ce jeune. Que la ministre de l’Éducation y soit pour montrer son soutien au jeune, je veux bien. Mais il ne faut pas que ce soit la seule action sur l’agenda du ministre de l’Éducation.
Qu’un policier socio-communautaire fasse une conférence sur l’intimidation ou qu’un organisme nous présente une pièce de théâtre sur l’intimidation, grosse perte de temps. Les jeunes savent déjà trop ce qu’est l’intimidation. Ce qu’ils ne savent pas et que le policier socio-communautaire ou la pièce de théâtre ne pourra pas leur dire c’est qui va les aider vis-à-vis l’intimidation? Qui va s’impliquer? Qui va se mouiller pour eux? Une conférence ou une pièce de théâtre sur l’intimidation c’est une façon de soulager nos consciences et de pouvoir écrire dans nos rapports que nous avons fait quelque chose.
L’intimidation, une responsabilité sociale
Parce que l’intimidation ça concerne tout le monde. Le directeur d’école, les parents, l’enseignant, le conducteur d’autobus scolaire, le propriétaire du dépanneur du coin, le travailleur de rue… L’intimidateur doit comprendre qu’il est surveillé et que personne n’accepte son comportement. Où qu’il soit.
La communauté doit connaître les noms et les visages des intimidateurs de leur quartier. Les victimes doivent non seulement être protégées, mais aussi se sentir protégées.