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XV - Quand la Pensée Plouc vaincra

Publié le 03 décembre 2007 par Marwan

21 novembre 2007, rue Auber à Paris

J’ai fait un mauvais rêve. La pluie tombe dans les rues de Paris, et avec elle les masques que l’on porte tous dès qu’on sort de l’intimité. On se déguise chaque matin avant de mettre le pied dehors, en enfilant un costume comme des acteurs. On se met en conditions en adoptant une attitude. Une façon de s’habiller, de marcher, de regarder sa montre ou de remettre ses cheveux en place. La rue est un spectacle permanent de monologues gestuels qui interagissent tout en restant indépendants. La ville : physiquement si proches, humainement si loin les uns des autres.

Laurent, cadre déterminé et sûr de lui. Il porte chemise, veste et pantalon-plouc de qualité, une paire de lunettes rectangulaires et des chaussure trop longues. Sa seule originalité : des boutons de manchettes en forme de robinets. Sabrina, hôtesse d’accueil, polyvalente et souriante (c’est marqué sur son CV). Elle vient d’épouser Khalid, avec qui elle part ce samedi en vacances-plouc en République Dominicaine (le paradis derrière des barbelés réservé pour 399 euros « hors taxes d’aéroport et supplément-hausse-du-carburant » sur partirpascher.naz). Là bas, elle pourra bronzer à longueur de journée et narguer ses collègues à son retour, surtout Karine, assistante trilingue (oui, c’est le titre de son poste) dont Sabrina convoite le teint (presque) naturel et le poste. Marc, informaticien des années 80, porte des lunettes rondes et accroche son stylo doré dans l’encolure de sa chemise à carreaux. Une facilité naturelle pour expliquer Windows à domicile, pour 29 euros/heure, payable en CESU (Cheques Emplois Services Universels). Ludivine, conseillère de vente dans une boutique Nature. Elle porte des vêtements « ethniques » et mange des salades au quinoa. Le week-end, elle invite des amis arabes et noirs à dîner chez elle, parce qu’elle aime « le multiculturalisme » à la française. Elle vote pour Olivier Besancenot en espérant changer les choses. Hubert ne lâche pas son blackberry sur la ligne 1 du métro. Il est en retard pour prendre son Eurostar mais son billet est modifiable-remboursable, donc il prendra le suivant 24 minutes plus tard. Entre deux mails, il regarde Ludivine assise sur la banquette opposée, qui observe Fatoumata dans sa tunique colorée, qui se débarrasse de son journal jetable dans la première poubelle qu’elle voit en descendant à Palais Royal-Musée du Louvre. 6 minutes et 37 secondes plus tard, le journal poubellisant est repêché par José, qui s’impatiente sur le quai en maudissant les grévistes. Lassé, les ongles rongés, il quitte la station en remontant les escaliers de la sortie no2, qui donne sur la rue de Rivoli. Le nez dans la rubrique « je m’intéresse à la vie intime de ceux que ma vie indiffère » (la rubrique « People »), il manque de perdre la sienne (de vie) sous les roues du camion de Paulo, chauffeur-livreur en CDD chez Chronopost qui termine sa tournée du soir, dépassé à toute vitesse par Marwan qui vient de griller le feu rouge sur son vélo. Il porte son écharpe népalaise blanche et son chapeau nubien coloré, en se disant naïvement que ça le différencie de Laurent, cadre déterminé et sûr de lui…

Devant la Pyramide (du Louvre), Marwan gâche la photo de Yuriko, touriste japonaise venue découvrir la France de ses rêves, romantique et pleine de goût. Un peu découragée, elle demande à Camille, qui passe par là pour aller à son cours de danse modern-jazz, de la prendre en photo devant le Louvre. Camille s’exécute, un sourire sincère pour dire au revoir à Yuriko. Son sac lui parait un peu lourd aujourd’hui, mais ce n’est assurément pas le poids des idées que contient le livre qu’elle vient d’acheter à St Michel qui l’accable. L’auteur du livre-plouc tapi dans son sac prêt à dépérir s’appelle Bernard Henri. Il porte toujours une chemise ouverte et aime les tartes à la crème. Bernard Henri est l’Empereur-plouc de notre pays. Il passe de plateaux télés en cocktails privés où on lui demande toujours son opinion, dont on sait qu’elle ne vaut rien, sur le sujet du jour. Cà fait bien de demander à Bernard Henri son avis, et puis çà peut toujours servir au moment des renvois d’ascenseurs, car les amis de Bernard Henri sont très puissants. Son comique préféré ? Jamel, bien sur, qui sait si bien représenter la jeunesse… Ce qu’il pense du rap ? Beaucoup de bien, depuis que Abd al Malik a sorti son album. Sa Cause ? Toutes les causes, pourvu qu’elles l’exposent médiatiquement et l’aident à accéder au statut que sa vacuité intellectuelle le condamne à regarder de loin : celui d’un homme qui marquerait l’histoire. Bosnie, Afghanistan, Darfour : des destinations que Bernard Henri souhaitait ajouter à son album photo humanitaire, debout l’air fatigué, la chemise un peu poussiéreuse au crépuscule rougeoyant…

Dans les faits, l’entreprise familiale que lui a léguée son père, et qui a fait sa fortune, est une compagnie grandement responsable de la déforestation en Afrique, qui exploite les ressources naturelles de ceux que Bernard Henri dit prendre en pitié, pour les revendre a bon prix a des industriels européens. Bernard Henri et quelques autres de ses amis ont inventé pour vous divertir (puis vous convertir) la Pensée-plouc (ou plutot l’in-pensée plouc). Dans cette pensée, déclamée sous forme de monologues ou de débats complaisants selon l’heure de la journée, quiconque critique Bernard Henri est antisémite. Le capitalisme et le libéralisme sont des idées fortes que la gauche doit porter si elle veut « être crédible ». Le parti socialiste doit changer de nom. En langage-plouc, on ne dit pas « résistant palestinien» mais « terroriste islamiste ». Israël a droit à la sécurité. La mondialisation n’est pas un choix. L’Amérique est le meilleur pays du monde. Ségolène aurait du gagner. Il faut aider les jeunes de banlieues à mieux s’intégrer dans la société. Les grévistes exagèrent quand même… Mahmoud Ahmadinejad est très très méchant. Hugo Chavez aussi. Ni ***** Ni Soumises est un mouvement qui aide les femmes (de banlieue). Il est trop marrant Jamel. Indigènes est un bon film. Le Vélib c’est génial. Les acteurs ne disent jamais « bonjour » quand ils décrochent le téléphone et ne vont jamais aux toilettes. Mohammed VI est un souverain éclairé. L’Amérique est décidément le meilleur pays du monde. Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras ». Il faut être performant pour faire face aux nouveaux défis qui se posent a nous. L’Afrique va s’en sortir. Le couscous est le plat prefere des Français.

Etc, etc, etc…

Quel que soit le registre, on voit très vite que la Pensée-plouc alimente et protège les puissants. Quand, très rarement, elle s’aventure à les égratigner, c’est souvent en mettant en avant des arguments ridicules qui visent tout simplement à décrédibiliser dans son ensemble toute forme d’opposition.

La Pensée-plouc dite « d’ordre 1 » est produite par de vrais stratèges et experts, qui ont une compréhension approfondie de ce que représente une idée et du rôle qu’elle peut jouer dans l’accomplissement d’un plan. Bernard Henri et ses consorts ne font que colporter cette pensée en échange de la petite notoriété à laquelle ils aspirent, assis devant leur miroir télévisé. La pensée-plouc d’ordre 1 vise en somme à alimenter les cercles d’idées et groupes ayant un pouvoir de décision (ou d’influence) en produisant des histoires (fallacieuses ou non) censées légitimer la mise en œuvre d’un plan généralement simple : faire primer l’intérêt des dominants sur toute autre considération. La guerre en Irak, la marginalisation des gouvernements sud-américains de gauche, les campagnes de désinformation contre les Palestiniens (et plus récemment contre l’Iran) sont autant de séquences types d’utilisation de cette pensée de la manière la plus transparente.

La Pensée-plouc « d’ordre 2 », bien qu’apparemment plus volatile et difficile à contrôler, est en fait beaucoup plus efficace. Elle n’a pas besoin de colporteurs ni de débats d’idées pour faire semblant de s’imposer. Elle est le fruit du succès d’un système de valeurs dont les idées sont à leur apogée : consumérisme, matérialisme, individualisme, apparence, hédonisme. Chacun de nous s’approprie ces idées et en fait les leitmotivs de sa vie, en devenant lui-même un ardent défenseur, un porteur dévoué à la cause. C’est cette Pensée-plouc qui nous anime quand on se sent mal à l’aise de sortir de chez soi si on n’est pas à la mode. On épie nos voisins et on les jalouse s’ils possèdent un tout petit peu plus que nous. On souscrit à des abonnements de téléphone illimités alors qu’au fond, on n’a pas grand-chose à se dire d’intéressant. On se sent heureux quand, pendant les soldes, on achète la dernière chemise en stock. On feuillette les magazines de voitures en se disant qu’un jour, on aura suffisamment d’argent pour acheter le bolide qui nous conférera le statut que l’on convoite tant, et qu’à leur tour d’autres convoiteront pour quelques années de plus. On se ressert une assiette pleine au « buffet à volonté » alors que çà fait un bon moment qu’on n’a plus faim. On en veut pour notre argent. On achète les livres qu’on nous dit d’acheter, que l’on pose soigneusement sur des étagères sans ne jamais les lire (ce qui, en général, est un bien vu la qualité des ouvrages). On regarde des émissions de téléréalité en se satisfaisant du fait qu’il y a plus médiocre que nous. On garde soigneusement les bons d’achats pour la sortie hebdomadaire au supermarché.

Les hommes cherchent la femme qui n’existe pas. Les femmes sont tristes de ne pas pouvoir la devenir. Elles cherchent un homme qui existe quelque part, mais qui est probablement occupé à en chercher une autre… Dans les pages des magazines pour Dames, elles apprennent ce qu’elles doivent faire et être pour paraître désirables, ainsi que ce qu’elles devraient rechercher chez un homme pour qu’il leur soit acceptable. Ces hommes et ces femmes se mettent eux même en scène dans la comédie de leur propre vie, en interprétant le rôle de celui (ou celle) qu’ils (elles) croient vouloir être. Quand le charme se dissipe et que les vrais visages apparaissent, lequel de ces amours cosmétiques peut résister à la vérité ?

Quelques titres de la presse pour Dames, dans la vie de Karine (assistante trilingue):

Comment être belle pour votre homme ?
J’ai repéré Laurent, du service Marketing. Il est craquant. Il m’invite Vendredi au Paradis du Fruit. Qu’est ce que je dois mettre ? Qu’est ce que je dois dire ?

Comment perdre vos kilos avant l’été ?
Laurent m’invite à partir en vacances avec lui dans un club en Tunisie en juillet. Je suis sûre qu’il va me faire sa demande. Il faut absolument que j’aie perdu mes kilos en trop d’ici là…

Test : êtes vous faite pour le grand Amour ?
Ca y est, Laurent m’a demandée en mariage. Mais c’est flou dans ma (petite) tête, je sais plus quoi faire, ni quoi penser. Est-ce que je dois accepter ? Tiens, ce test va peut être m’aider à savoir si je suis faite pour le grand Amour. On pourrait peut être aller en République Dominicaine pour notre lune de miel…

Cuisine : 10 plats mijotés à moins de 400 calories
J’suis grosse, j’en ai marre. J’en peux plus des surgelés. Cà a l’air pas mal, ce poisson en papillote, j’ai qu’à faire çà pour le dîner de vendredi, ya Sabrina et son fiancé qui viennent…

Beauté : le retour du glamour
Laurent me calcule plus. Il passe tout son temps avec ses copains à bricoler leurs motos. Qu’est ce que je pourrais bien faire pour qu’il s’intéresse de nouveau à moi ?

Psychologie : comment le quitter ?
Laurent est un gros lourd. Il me sort par les yeux. J’en ai marre qu’il me jette ses affaires dans le couloir et qu’il fasse des bruits immondes quand il mange. Je ne supporte plus ses amis. Je le quitte. Comment faire ?

Une deuxième jeunesse à 40 ans ? Notre spécialiste, le Dr Abitbol, vous répond
Avec les filles, on est allées à l’institut pendant notre RTT. Apparemment, ils ont un nouveau traitement-jeunesse-anti-age, ça vient de Los Angeles. Il parait que ça pique un peu la peau mais ça marche. Ah bah tiens, ils en parlent dans le journal…

Quelques considérations sémantiques :

Quand il s’agit de se faire belle, les femmes parlent de se « maquiller », un peu comme une voiture accidentée qu’on essaie de faire passer pour neuve au moment de la vendre. L’expression « se faire belle » elle-même sous entend qu’il faut suivre un processus particulier avant de le devenir (belle). « Etre naturelle » signifie « ne pas mettre trop de fond de teint ». Une femme qui « fait attention à elle » est une femme au régime, etc

Les hommes non plus ne sont pas en reste. On dit d’un prétendant qu’il a « tout pour lui » quand il possède de l’argent, un bon boulot et un sourire éclatant, comme si « tout » ce qu’on pouvait attendre d’un homme se résumait à son statut social et à son apparence. Sur le marché du mariage, un homme est dit « mûr » s’il est assez âgé pour avoir accédé à un statut social convoitable, mais encore assez jeune pour ne pas nécessiter de soins médicaux quotidiens.

Je ne parlerai pas ici de la « presse pour hommes », qui se rapproche plus d’une presse pour pervers dégueulasses. Il est néanmoins intéressant de relever que, dans cette sous catégorie de magazines, beaucoup de revues qui ne sont pas « explicitement pornographiques » font appel aux mêmes ressorts primaires et barbares sans vraiment l’avouer : dans les revues de mode pour hommes, les regards que l’on demande aux mannequins d’arborer sont ceux de la force et de l’agressivité. Les mannequins femmes sont ici présentées comme des faire-valoir soumis à l’homme, dans des positions de plus en plus suggestives qu’on nous impose dans les couloirs de métro, sur les murs de nos immeubles et jusque dans les magazines de voyages. Les magazines automobiles ont recours à la même mécanique : la voiture de sport est l’objet de force et de puissance que l’homme doit acquérir pour être convoité de la gente féminine. « Il a la voiture, il aura la femme » disait le fameux slogan d’Audi des années 90. Les femmes sont réduites à l’état d’objets qui décorent les capots des bolides, dociles et soumises comme des animaux bien dressés. Plus une femme se rapproche de ce modèle, plus on dit d’elle qu’elle est « libérée », alors que c’est précisément l’une des plus violentes images de servitudes qui soit.

Mes magazines préférés sont ceux qui parlent de finance. Ce sont les plus honnêtes. Des journalistes acquis à la cause du Marché y parlent de manière presque décomplexée, car ils pensent probablement que le prix discriminant de leur œuvre exclut de fait toute personne au pouvoir d’achat limité, qui serait en position légitime de critiquer leur pensée (plouc elle aussi, mais sincère).

Dans le Financial Times, on « vire » et on « délocalise » sans se sentir coupable. Les hommes politiques parlent sans langue de bois, car on y est entre amis, ou plutôt entre gens de bonne société (dans toutes les acceptions de ce terme). Les plans de guerre y sont décrits de manière transparente. L’information y a un coût, et c’est très précisément ce qui la différencie de la publicité.

Hypothèse : l’information gratuite est de la publicité

Quelques précisions pour commencer :

1) J’entends par « information gratuite » tout élément de connaissance facilement accessible au grand public, soit sous la forme de publication officielle, soit parue dans des magazines et journaux tirés à grande échelle (sans même parler de la télévision). Entrent donc dans cette catégorie prospectus distribués dans les boites aux lettres, livres recommandés à la Fnac, magazines pour Dames, (dés)informations télévisées.

2) Toute information est disponible, pour peu qu’on en paye le prix, ce qui rend la notion de gratuité toute relative. Au dessus d’un certain pouvoir économique, tout devient gratuit…ce qui laisse entrevoir l’idée qu’un groupe d’individus ait accès à une information dont un autre groupe est exclu, avec la possibilité de l’exploiter à son avantage.

3) La publicité n’est pas réservée à des biens et services que l’on souhaite vendre. La publicité pour un projet politique s’appelle une « campagne électorale ». Celle pour une idée que l’on désapprouve se transforme en « propagande ». Quand on fait de la publicité pour les brosses à dent, on dit qu’on « sensibilise les consommateurs à l’hygiène bucco-dentaire ».

Quand on cherche du travail, on fait aussi de la publicité, on envoie aux recruteurs des prospectus personnalisés, qu’on appelle des CVs. Quand on prépare des entretiens, les revues spécialisées expliquent qu’il faut « savoir se vendre ». S’ensuit un jeu de séduction proche d’un argumentaire de vente lors duquel il s’agit d’expliquer pourquoi on est le meilleur produit, euh pardon, candidat sur le marché. Si on est embauché, on signe un contrat de travail, qui n’est ni plus ni moins qu’un contrat de location de nos capacités intellectuelles et physiques pendant huit heures par jour, en échange d’un prix.

Pour dire un mot de l’histoire d’Amour fantasmée à laquelle nous invitent les films et les magazines, n’est elle pas en elle-même le modèle type de l’ultime publicité? Celle qui nous vend une définition d’un homme et d’une femme, qui nous explique ce que nous devons être les uns pour les autres et comment nous comporter… Elle est également, et de manière totalement désintéressée j’imagine (sic), une campagne de pub pour l’industrie des cosmétiques, des chaussures à talons, des clubs de vacances-plouc, des psychiatres et des antidépresseurs, ainsi que pour un tas d’autres choses toutes aussi inutiles, et parfois dévastatrices auxquelles ce schéma de relations humaines nous condamne.

Sur des sujets plus graves encore, les stratégies de désinformations à l’encontre des « méchants » états ne sont elles pas des campagnes de publicité pour un modèle de société ultra sécuritaire sous contrôle d’intérêts très circonscrits autour des Etats-Unis et de leurs alliés? Quand les « preuves » fallacieuses de la présence d’armes de destruction massives en Irak ont été « mises à la disposition de tous » et que les médias d’influence américaine ont commencé à répéter la chanson bien apprise de la prétendue libération irakienne, n’étions nous pas dans la promotion d’un « monde plus sur » ? Et c’est très précisément ce « produit global de sécurité » auquel ont souscrit les citoyens américains qui ont soutenu la guerre, dans le supermarché de la politique étrangère…

A ce moment précis, la seule information qui valait quelque chose, c’était celle qui prouvait le caractère éminemment mensonger des déclarations américaines.

Dans les modèles financiers, on est capable d’expliquer comment la possession d’une information privilégiée peut être convertie en une stratégie financièrement gagnante sur un marché. Cela s’explique simplement par le fait que si on connaît quelque chose que les autres ignorent, on peut en tirer un avantage certain à leur détriment. La même règle s’applique dans le monde extra financier, pour peu qu’il existe encore.

Nous devons cependant garder à l’esprit que l’information réellement inaccessible est rare, même en prenant en compte les considérations de verrouillage « économique » de cette information (par le prix des magazines, etc). Deux étapes sont toutefois décisives dans l’inversion de cet état de fait : la première consiste à rechercher l’information en s’étant préalablement équipé d’un minimum d’outils critiques. La seconde consiste, une fois qu’on dispose de l’information utile, à franchir le pas et à agir, enfin.


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