Le temps rôdeur assassiné sous mes talons
Et n’en reste que l’arme à mer don au suc sel
Drogue des patiences délectable assurance
Que oui, je serai là, penché sur son réveil.
Aussi sur que les vagues viennent laver son
Cœur.
En un point sur la carte entre évanouissement
Et retour à la voile blanche.
Qui se fixe de lui-même en d’insus qu’il sait
A part moi que je sais et lui qu’il redéploie
Si existant que mon indéfectible peur
Amicale main noire aveuglément me pousse.
Noir velourisé sur des battements hardiaques
Temposés.
Regagner à l’heure de petite monnaie
Mon frustre atelier dans lequel j’escrime in ailes
Découpées au vol dans un duel où il vainc de
Son adresse folle tanière embaroquée.
Fleurs d’or chairs rebrodées aux pulpes pupillantes
Aux racines alcalices.
Et dire érigé vers son lui un voyage
Qui se prépare paré en son horizon
De sa boréalité parfumée en me
Laissant dépouiller de tout ce que m’a hôter
Maître Don Juan Matus pour les éblouissances
Initiations avec lesquelles aussi, oui,
Je le regarde dormir, d’un mot d’où il peut
Voir son sourire sur mes lèvres y ravir
Plein d’air lent sinuances.
Sillage de mon étrave cinglance vers
Le point s’il est que je lui choisis si deux mains
Et leurs suites nous portent de leurs brassements
Pour multiphoniser une chambre,
De nos échos.
Et il me faut mes outils.
Les contingences me plient sur sa peau
Pour en protéger les sens
Et endescenser mon prochain tout à lui.
Encr’or …
Tu vois je me démembre.
Je marche seul.
Je me désarticule.
Et je remanie…
Illustration : Pierre Soulages : Eau Forte IV