Depuis 2007, Drew Lustman, l’homme derrière ce nom de Falty DL, a déjà sorti trois albums, et plusieurs EPs, et nous a offert cette année en plus de l’album You Stand Uncertain, ce quatre titres très représentatifs de son style. Ou plutôt, de ses styles, étant donné qu’il ne s’attache pas à un seul genre en particulier.
Atlantis s’ouvre par le morceau éponyme, également le seul à durer plus de cinq minutes. Les rythmes sont à la fois équilibrés et saccadés, et le titre n’est pas dépourvu de mélodie. Le problème majeur de cette ouverture réside essentiellement dans la densité de ce qui est proposé (s’en plaindre est un comble, je sais, et pourtant !). Malgré tout, l’envie de plonger dans cette forêt qui semble impénétrable est forte tant l’on y aperçoit une faune et une flore respectivement intrigante et éblouissante. Une forêt si dense, c’est un monde à part, et le titre choisi n’en devient que plus pertinent.
La suite ne se relâche pas vraiment, mais les trois titres durent cette fois-ci moins de quatre minutes. « Can’t stop the prophet » semble débuter (et se terminer) sur un sample de musique de film, mais les univers divergeant se croisent, avec une musique parfois plus proche du hip-hop ou de la drum’n’bass, les sonorités jazz étant perceptibles à divers moments du morceau.
« My light, my love » ne perd pas en densité, et possède même des éléments assez frénétiques ou plutôt cinglants. Le dernier titre clôt finalement cet EP dans une relative sérénité ; « The sale ends » donnerait presque l’impression que, finalement, l’auditeur n’en a pas eu pour son compte, et qu’une seconde écoute consécutive s’impose. Et c’est vrai, il faut réécouter plusieurs fois Atlantis pour réussir à en détacher les éléments distincts puis les raccorder entre eux pour mieux en percevoir les subtilités.
(in heepro.wordpress.com, le 16/12/2011)