Enthousiasmée par des idées simplistes, elle part à la réforme du monde. Mais elle découvre que tout est beaucoup plus compliqué que ce qu’elle pensait. Maudissant la stupidité de ceux auxquels elle apportait le bonheur, elle veut alors se replier sur son territoire et en revenir à une activité saine (le commerce avec des gens bien).
Barack Obama, dans cette tradition, veut rapatrier l’Amérique du Moyen-Orient et d’Europe, vers les pays du sud est asiatique inquiétés par la Chine. (Lexington: The wretched Middle East | The Economist)
Mais peut-il réellement couper les ponts ? Deux observations tirées de mon expérience :
- Considérer les peuples comme des irresponsables (ce qu’a longtemps fait l’Amérique) conduit à ce qu’ils se comportent en irresponsables. Un peu d’éloignement ne peut être qu’un bénéfice.
- Mais le changement, incontrôlé, ne prend jamais une direction favorable. Les USA doivent conserver un minimum de présence agissante : ils doivent chercher à « animer le changement ».