Glee [3x 09]

Publié le 16 décembre 2011 par Lulla

Extraordinary Merry Christmas // 7 130 000 tlsp.

 

    L'an passé, Glee avait proposé un épisode de noël moyen, trop niais pour être honnête mais assez barré et osé par moment pour être digeste (lire la critique). Etait-ce nécessaire de refaire une spéciale cette saison ? Tout dépend de quel point de vue on se place. Les scénaristes n'étaient peut-être pas forcément partants -ce qui expliquerait leur paresse- mais les producteurs et le service marketing de la FOX ne pouvaient qu'être pour ! Cela permet de sortir un nouvel album et de se faire encore un peu d'argent tant qu'il est encore temps. Ils auraient eu tort de se priver. Et puis il existe une vraie culture du chant de noël aux Etats-Unis que l'on ne connait pas vraiment en France, malgré la re-sortie chaque année du Petit Papa Noël de Tino Rossi en single. J'imagine donc que c'est presque un passage obligé pour une série musicale (on est déjà sauvé pour Smash, il n'y aura pas d'épisode de ce genre en saison 1 avec un lancement en Février !). Toujours est-il qu'à titre personnel, écouter une dizaine de chansons de ce genre à la suite -et on ne peut pas dire qu'elles brillent par leur diversité- ça m'ennuie profondément et je crois même que ça me déprime un peu. Je m'en serais passé volontiers. 

 

    Cet épisode était quasiment vide d'intrigues et ne proposait aucune continuité vis à vis des précédents, sans doute dans le but de ne pas perdre les gourmands venus simplement faire une overdose de bons sentiments avant même que les fêtes ne commencent. Cela dit, je ne suis pas bien sûr qu'ils existent, ces téléspectateurs. La série n'a pas fait une meilleure audience que d'habitude. Ce serait même presque l'inverse ! L'unique véritable intrigue concerne donc Rachel qui reprend ses grands caprices de diva casse-bonbon. Madame veut de gros cadeaux très chers. Elle a juste oublié qu'elle avait pour petit ami un loser fauché. Bref, une histoire qui ne repose sur rien et qui n'amène forcément... à rien. Et puis il y a Sue qui se prend tout à coup l'envie d'ouvrir son coeur aux petits enfants malades (en souvenir de sa soeur sans doute). Boring ! Ce n'est pas la Sue que l'on aime. Elle était plus fun en grinch l'année dernière avec Becky. L'irlandais relou nous fait la morale, tout comme Sam. Le discours habituel sur l'esprit de noël, la générosité, le pardon... Moi je voulais juste regarder Glee, pas un téléfilm pourri avec Melissa Joan Hart et Melissa Gilbert. Et puis il y a LA (seule) bonne idée de l'épisode, transformée en semi-catastrophe en voulant tirer trop fort sur la corde. Le show dans le show, pourquoi pas ? C'était bien fichu, traditionnel, sympathique mais long, si long... Dieu que c'était chiant ! J'étais à deux doigts de faire avance rapide. Les acteurs en faisaient des tonnes, surtout Darren Criss et Lea Michele mais on va dire que ça fait partie du jeu. Pas trop apprécié que Kurt et Blaine n'assument pas leur statut de couple face à la caméra. Il y a des petites blagues dessus pour bien souligner l'ironie de la situation mais il aurait été bien plus intéressant et moins plan plan de les voir former un vrai couple à l'écran et tant pis si la chaîne locale n'est pas contente ! Glee n'est-elle pas censée faire passer un message de tolérance, surtout en cette période ? C'était l'occasion parfaite ! 

 

// Bilan // Cet épisode de noël réalisé par Matthew Morrison lui-même n'était vraiment pas utile. Il ne possédait qu'une seule bonne idée, qui a été gâchée en voulant trop s'éterniser (combler ?).