Medef

Publié le 26 février 2008 par Jfa

J’écoutais hier l’interview de Mme Parisot sur ITélé. Si un certain nombre de théoriciens (et d’ailleurs, moi aussi) jugent surrané le concept de “lutte de classe”, nous devons admettre qu’elle lui donne une nouvelle vigueur.

Sur N. Sarkozy et ses insultes du Salon de l’Agriculture, c’est comparable au “coup de boule” de Zidane en Coupe du Monde. Regrettable mais compréhensible. A-t-elle choisi par hasard un des trois français les plus populaires pour sa comparaison ? Manifestement non car c’est un argument de conseiller en commnication qu’elle ressort dans son entretien au Monde .

Plus sarkozyste qu’elle, tu meurs! Elle supplie qu’on accepte de voir la totalité de la politique de réformes de N. Sarkozy, “Tout ce qu’il a fait en quelques mois” avant de porter un jugement. Et d’énumérer ce qu’il a commencé à faire sur la durée du travail, ce qu’il envisage sur le droit du travail, … Des réformes qu’on (en réalité le seul MEDEF) “attendait depuis si longtemps”

Sur la forte hausse des prix alimentaires relevée par “50 millions de consommateurs”, elle met en cause la validité de l’étude avant de répéter son crédo: il faut plus de concurrence, au mépris du petit commerce de proximité.

On sentait dans tout son discours l’angoisse du commanditaire confronté à un de ses chargés d’une mission cruciale en train de se planter lamentablement.

Ne nous trompons pas, c’est le Medef, le Cac 40 et le gratin des posédants qui ont choisi l’ex-Maire de Neuilly/Seine (un hasard ?) pour adapter notre pays à leurs besoins, même si crèvent les autres.

En entendant cette dame exprimer son angoisse, et défendre bec et ongles l’indéfendable, j’avoue que j’ai apprécié encore davantage les sondages actuels sur la popularité présidentielle.