Partir ce soir, vers l'aéroport, loin d'ici.
Sous la pluie incessante, avec des rafales de vent, sous les trombes d'eau, le taxi avance dans la nuit, du moins la pénombre d'hiver, celle qui nous fige nos vies dès 17h00, en ce début de décembre. Marcher, courir entre les gouttes, fuir avec le sac à main, et la valise à roulettes de l'autre, s'enfuir de ce monde humide et froid, loin d'ici.
Vivre l'intensité de mes envies, fruit de mon travail, harassant celui-ci, et de mes rêves d'adulte, je vais prendre l'avion, pour quitter cet hémisphère. Pour moi, NOël sera sur une plage, oui avec un sapin vert, en plastique, avec guirlandes et boules étincelantes, mais dans le sable. Face à la mer, avec des amies, sous la chaleur du soleil australien, face aux vagues, dans les vents chauds de ce coin de paradis. Oui, ici on fête aussi Noël mais jamais avec de la neige, juste avec des grains de sable fin, de la lumière, celle qui me manque tant à Paris depuis des semaines. Je voulais du soleil, je vais vers lui.
Je ne serai pas en petite robe noire pour ce réveillon, mais dans ma délicieuse robe courte, cerise un peu rose, une petite folie d'été chez nous, une folie chic d'été australien. Alors si mes jambes manquent de pep's, je rajouterai un collant avec un délicat plumetis sur fond blanc, des talons et tous les regards de cette ville en mouvement. Ici la mode est accessoire, pour moi, elle est une autre porte pour mes rêves, celle d'une féminité heureuse, la mienne.
NYLONEMENT