Disque : The Deep Dark Woods - The Place I Left Behind (2011)

Je ne suis pas du genre à m’aventurer dans un lieu sans connaître. Encore moins quand il s’agit d’une forêt sombre et profonde. Mais lorsque l’on me vend ce lieu comme ressemblant à un autre environnement connu, en l’occurrence Minor Majority, je m’enfonce les yeux fermés.
Sombre, ce n’est pas le qualificatif que j’aurais employé pour décrire la musique de The Deep Dark Woods. A travers leurs mélodies, je vois plus des prairies clairsemées et verdoyantes, des ambiances irlandaises avec les violons. Mais attention la musique de ces canadiens d'origine est une musique nord américaine pure souche. On est dans ce que l’on appelle de la country alternative. Je sais que le mot country va en faire sauter plus d’un au plafond s’imaginant les danses en ligne et le festival de Mirande et ses prestigieux invités de seconde zone mais la country a aussi évolué et le mot alternative est associé pour nuancer.
Il est avant tout question de rock avec de jolis couplets et de beaux refrains, un grain de voix élégant et surtout de la pedal steel. Certains craquent pour un piano, d’autres pour le violon, moi c’est la pedal steel qui me fait littéralement fondre. Donnez moi un disque où il y a cet instrument et je deviens aussi tendre qu’une guimauve. Attention, elle doit être employée avec précision et finesse comme c’est le cas chez les canadiens. Chaque note qui sort de la pedal steel sur ce disque est profonde et nous fait voyager très loin sur cet immense continent et sur le vaste pays d’où les Deep Dark Woods sont originaires.
Extrait : Mary's Gone