La nouvelle de la libération de Salah Hamouri, détenu jusqu’au 18 décembre par l’Etat d’Israël, est au moins aussi réjouissante que celle de Gilad Shalit, détenu par le Hamas. La réciprocité s’arrête là. Pas l’instrumentalisation, tant les égos individuels et/ou partisans ont à gagner à ergoter sur la valeur de la Liberté selon son origine ou sa destination.
Hypocrisie supplémentaire : hier encore, il était convenu de dénombrer les otages français dans le monde à un moment ou à un autre des JT, en oubliant systématiquement voire sciemment Salah Hamouri. Aujourd’hui on s’arrache et se glorifie de sa double nationalité comme pour mieux faire oublier que la cause palestinienne n’est pas réglée pour autant.
Le cynisme des déclarations faites ici ou là qui ont fait suite à l’entrée au forceps de la Palestine à l’UNESCO, (comme celle-ci : «Les Palestiniens ne sont pas un peuple parce qu’ils n’ont jamais eu d’État et qu’ils faisaient partie de l’empire ottoman avant la création d’Israël» dixit Newt Gingrich, candidat républicain à la Maison Blanche) ; la rage des gouvernements qui s’y opposaient (Allemagne, Canada, États-Unis ...), doivent être clairement entendues comme une incitation à la vigilance et au maintien d’une pression internationale pour que l’existence de la Palestine soit un jour reconnue et protégée.