Les voitures chinoises bientôt sur nos routes ?

Les voitures chinoises bientôt sur nos routes ?

Est-ce que les chinois peuvent devenir les rois de l’automobile ? Le chemin apparaît bien long tant la qualité fait défaut à la production d’automobiles en Chine.

En Chine, la marque de voiture Xiali est l’une des plus populaires avec des petites voitures genre Clio valant à peine 3200 euros. Mais les futurs utilisateurs ont de bien mauvaises surprises par la suite. Lorsque ce n’est pas la fenêtre passager qui refuse de s’ouvrir, c’est l’essuie-glace qui part en vrille ou la boîte à gants qui coince.

Mais les chinois prennent ce genre de souci avec un certain fatalisme car en général le coût de ces désagréments leur coûte peu d’argent. D’où l’extrême popularité de ce type de voiture en Chine, peu fiable, mal fini mais qui se vend très bien. Peut-on penser qu’une voiture Xiali sera vendue un jour en France ? La Chine a clairement l’ambition d’exporter ses voitures partout dans le monde. La signature d’un partenariat entre un constructeur chinois et le groupe Chrysler en Juillet dernier vient le prouver.

Cependant, une récente étude visant à mesurer l’indice de satisfaction des automobilistes chinois possesseur d’un véhicule local vient doucher ce bel enthousiasme. 77% des nouveaux propriétaires de voitures chinoises ont déjà déclaré un souci de fiabilité, avec en moyenne 338 problèmes détectés pour 100 voitures. L’étude stigmatise en priorité l’utilisation de pièces de mauvaise qualité de la part de constructeurs obsédés par la baisse des coûts de production face à une concurrence étrangère de plus en plus féroce. Beaucoup d’experts chinois spécialisés dans la production industrielle tirent le signal d’alarme et soulignent qu’il est bien trop tôt pour envisager l’exportation de voitures chinoises aux Etats-Unis ou en Europe. Une révolution en terme de qualité est selon eux indispensable comme l’a connu leur voisin japonais dans les années 60.

Cela n’empêche pas, pour le moment, Chrysler et Chery, le plus grand constructeur automobile chinois, d’envisager d’exporter des voitures fabriquées en Chine en Amérique latine ou en Europe de l’est d’ici un an. Si le succès est au rendez-vous, ils envisagent même d’envahir l’Amérique du nord et l’Europe à l’horizon 2010. Une stratégie qui n’est plus celle de General Motors, échaudé par son expérience désastreuse avec son partenaire chinois après l’échec de la vente de la Yugo aux Etats-Unis. Encore une fois, la qualité n’était pas au rendez-vous…

par Anthony