Jean-Christophe Lagarde, numéro deux du Nouveau Centre et ancien bédouin déjeune très prochainement avec François Bayrou. Pour la première fois depuis bien longtemps, il aborde l'éventualité de soutenir François Bayrou au premier tour de la présidentielle.
Bayrou a enclenché depuis le mois d'août un vaste rassemblement qui prend de plus en plus d'ampleur d'autant que ses propositions sont validées par les sondages :
- son Made in France a fait un tabac non seulement dans la presse, mais surtout, et c'est là l'essentiel, dans l'opinion. Moi-même, quand je fais mes petites courses, j'entends les gens en parler dans les maisons de presse ou même dans la rue !
- un sondage CSA indique que 55% des Français sont favorables à un gouvernement d'union nationale, ce pour quoi plaide Franois Bayrou depuis un moment.
Espérons que Jean-Christophe Lagarde ne sera pas le seul à se rapprocher de François Bayrou. A vrai dire, tout le centre-droit escompte qu'il se rapproche de Nicolas Sarkozy pour un second tour, arguant de l'insoutenabilité du programme de François Hollande.
A vrai dire, les candidats sont très prudents : Hollande lui-même a admis que le programme du PS ne pourrait être appliqué sans une conjoncture favorable et l'UMP a fait savoir que son programme pourrait alimenter celui du candidat Sarkozy mais ne l'engagerait pas. A vrai dire, on comprend cette précaution : l'UMP assure vouloir investir 20 milliards d'euros dans l'éducation. Jean-François Copé peut me rappeler de quelle majorité est l'actuel gouvernement qui supprime à tours de bras des postes dans l'Éducation Nationalen, réduit l'offre d'enseignement et fait disparaître des dispositifs d'aide et de soutien (comme le RASED, par exemple) ? Le vieux proverbe le dit : les promesses n'engagent que ceux qui y croient. En somme, le seul qui s'engage sur des choses précises, c'est Bayrou.
Pour ma part, évidemment, comme tout bayrouiste qui se respecte, j'espère que François Bayrou atteindra le second tour. Dans l'hypothèse où cela ne se produira pas, une chose me paraît certaine : Bayrou ne soutiendra ni un programme irréalisable ni un programme contraire à ses valeurs. Il faudrait donc, dans ce cas de figure, que chaque candidat mette sérieusement de l'eau dans son vin pour espérer le voir prendre position.
En attendant, j'espère que le plus grand nombre possible de néo-centristes vont rejoindre leur vraie famille, aux côtés de Bayrou, et non dans la majorité de Nicolas Sarkozy. Accessoirement, quel espoir ont-ils d'exister et de peser sans Bayrou ?