Décidément Jérôme Lurie aime bien les sondages.
Aujourd'hui, mon cœur palpite, je le sens, ça va être mon tour, j'en suis sûr. Depuis cette fameuse décision du gouvernement, tous les foyers de France et de Navarre font en sorte de rester joignable au cas où ils soient désignés.
Cette idée est venu d'un agent de l'état d'un sombre cabinet ministériel. On murmure qu'il est issu des services de renseignements, il se fait appeler « le Chiffre ». On dit de lui qu'il croit plus au taux de rentabilité qu'en Dieu.
L'idée lui vint lorsqu'il reçut un énième sondage pour les prochaines présidentielles, cette fois-ci, on annonçait que BAYROU en avait deux... Les sondages le créditaient d'un nombre à deux chiffres. Ben, à quoi pensiez-vous ?
Le Chiffre interrogea l’institut responsable de cette vérité révélée, afin de connaître leurs méthodes capables de métamorphoser un pitoyable spécimen numérique qui côtoie la lamentable larve zéro pour se transformer en gracile et chatoyant nombre à deux chiffres tel un insecte déployant ses élytres.
L'ingénieur sondeur lui dit alors avoir collecté 963 avis de personnes disposées à répondre à ses questions. Ce fut une entreprise qui mobilisa la crème de la crème de l'inquisition moderne, TORQUEMADA en eût été jaloux.
Au ministère, il rendit un rapport dans lequel il préconisa d'éradiquer les dérapages incontrôlés des dépenses sondagières qui s'élevèrent à plus de 1,9M€ à l’Élysée en 2009, il fit alors le lien immédiat avec la Française des jeux et lui proposa d'économiser sur les pitoyables temps d'antenne et ses tirages de boules, puis de créer cette fameuse Contribution Solidaire à la Française des Sondages prélevée directement sur tous les salaires. Le consentement à ce nouvel impôt ne fut pas difficile à obtenir car lorsque vous êtes choisi dans le panel, c'est que vous venez de toucher le pactole !!!
Réveillez-vous !!! Ce n'est qu'un cauchemar, sauf les chiffres qui sont tous vrais.
Avant de vous rendormir, repenser à cette phrase de COLUCHE : « Les sondages existent pour vous dire ce que vous devez penser ».
Bonne nuit.
J. LURIE