Comme les chasseurs ne sont jamais maladroits, inutile de s'embarrasser avec des consignes de sécurité. D'ailleurs, consignes, ça commence par 'con', c'est tout dire.
Faut chasser à l'instinct, au feeling. Pas s'emmerder avec un carcan de règles toutes aussi débiles les unes que les autres.
Tiens ! On gonfle les viandards avec cette histoire de fusil cassé quand il faut franchir un obstacle, escalader un talus, descendre un sentier glissant...Pfff...Mais foutez-leur la paix ! Comment voulez-vous qu'ils butent prélèvent du gibier s'ils doivent passer leur temps à charger et décharger leur arme ? La chasse, c'est pas un concours de beauté pour amateurs d'armes à feu.
C'est pour ça que je ne trouve rien à redire à la légèreté dont on accuse ce chasseur qui, à Carnoules (Var), lundi 12 décembre, a malencontreusement assaisonné un pote de tuerie.
Ils empruntaient la piste des Bîmes et forcément, il fallait passer le ruisseau à gué. Lui, il n'a pas jugé indispensable de décharger son flingue pour traverser (il a bien fait car imagine qu'à ce moment, pile, y'a un sanglier, un chevreuil et un renard qui déboulent !). Il a posé son arme, a franchi le gué et l'a reprise. Ce faisant, un coup de feu est parti, pulvérisant la hanche du copain qui suivait.
Sérieusement blessé, les secours l'ont conduit à l'hosto de Toulon. Le diagnostic est sévère : il ne pourra pas danser la valse pour le réveillon de la Saint-Sylvestre.