Pour en terminer avec la visite du château de Saint Germain, notre perception du Musée d’Archéologie Nationale, institution créée par Napoléon III qui l’inaugura en 1867, fut des plus intéressante.
Ainsi, les chercheurs de cette nouvelle science qu’était l’anthropologie pouvaient comparer et apprendre …
La muséographie du dernier remaniement date des années 60.C’est très didactique, mais pourrait être amélioré.
Cependant, on comprend d’un coup d’œil l’évolution des techniques et des talents à travers les époques et le pourquoi de leur appellation.Le visiteur passe ainsi du paléolithique au néolithique, de l’Âge du Bronze à l’Âge du fer, puis de la Gaule Romaine aux Mérovingiens.Un continuum jalonné d’objets d’un art des plus évolués dès la nuit des temps. On a du mal à se représenter, par exemple, que cette collection de cuirasses de bronze, trouvées en Haute Marne, date du VIIIème siècle avant J-C, un temps où la Grèce était encore tout à fait balbutiante (Périclès ne vient que trois siècles plus tard).J’ai enfin compris pourquoi on a nommé la région de Dijon « Côte d’Or » en découvrant le cône entièrement ciselé de Sainte Colombe, les bracelets et les torques torsadés d’une modernité étonnante, la ceinture d’or de Guines (-1200 à -1000 avant J-C).Toujours essentiels : les armes et les parures.Cependant, les trésors uniques ne sont pas exposés ici – on en voit de parfaits moulages – mais dans une salle « secrète », la salle Piette, que l’on visite uniquement certains jours, avec un guide, et dont le donateur a stipulé que jamais ne devrait être modifiée la façon dont il a classifié et présenté les objets.
Nous devrons donc repérer ces dates et revenir à Saint Germain pour voir « en vrai » la petite tête (photo 2)de la dame de Brassempouy (-25000 ans), ou la dent de cachalot aux 2 bouquetins et tête de cheval trouvés au Mas d’Azil (photo 4).