Alertes aux OS sur la situation des personnes éloignées du service pour raison de santé.
Une assitante sociale tire la sonnette d’alarme
Des risques psycho-sociaux dûs aux droits piétinés, et la précarité financière : il est plus que temps de dire collectivement stop !
Attention Danger
Il sont parfois au bord du désespoir ceux et celles qui sollicitent nos associations , et force est de constater comment leur isolement, conséquence aussi de l’organisation de travail, ne leur permet pas de faire valoir leurs droits.
Car, quand on ne sait plus, de quelle unité on dépend, comment savoir à quel délégué du personnel s’adresser ? A quel CHSCT ? et qui sont ses membres?
Comment on fait, lorsque plusieurs mois ou plusieurs années après le début d’un arrêt de travail, on demande sa requalification en arrêt imputable au service ?
Car, qu’est devenu le service après les restructurations et changements de rattachements ? Quelle mémoire s’est transmise, ou pas, sur les conditions de travail de l’époque, et sur l’exposition aux RPS ?
Quels sont les collègues du CHSCT dépositaires de cette connaissance, et comment peuvent-ils intervenir pour un travailleur qui était, mais n’est plus dans leur périmètre ? Quels liens à faire avec les représentants du personnel aux commissions de réforme ?
C’est à ces questions se trouvent confrontées les personnes qui s’adressent aux syndicats.
Et lorsqu’on a une maladie grave, non reconnue en CLM, et que l’on tombe en disponibilité pour maladie au bout d’un an ?
Les recours au Comité médical Supérieur ou au Tribunal Administratif restent des essais pour défendre la légitimité de sa demande, souvent vains, et toujours longs.
Et lorsqu’on se retrouve au bout de 3 ans de dispo, privé des indemnités journalières de la MG, parce que France Telecom maintient la disponibilité, non pas au titre d’une potentielle reprise (qui ouvre droit à IJ), mais en attendant le résultat de procédures qu’elle n’a pas lancées à temps (retraite pour invalidité ou accord pour une 4ème année ou imputabilité au service) ?
La précarité oblige à la solution de repli vers la retraite pour invalidité, privant la possibilité d’un véritable choix.
Or, ce n’est pas le bon sens ou l’évolution des connaissances médicales qui conduisent à faire évoluer le tableau des maladies professionnelles ou à caractère professionnel, ou la liste des maladies ouvrant droit aux CLM et CLD, c’est la bataille collective et syndicale, quand elle porte ces questions-là.
Nous vous alertons sur les situations dramatiques que cet état de fait entraîne.
Il est aussi de votre responsabilité de vous pencher sur cette catégorie de personnel, particulièrement vulnérables, et d’obtenir des avancées réelles :
Sur l’imputabilité au service, et reconnaissance en maladie à caractère professionnel,
-en s’assurant que les travailleurs en arrêt de travail connaissent bien leur droits en la matière,
-en s’assurant que les délais des procédures restent dans des délais « raisonnables »,
-et en interpellant l’employeur si tel n’est pas le cas,
-en assistant ceux et celles qui entament une procédure de reconnaissance.
Sur l’évolution de la liste des CLM et CLD,
-en sollicitant les chiffres sur les affections où les CLM sont refusés,
-et en s’entourant d’avis médicaux compétents. A ce titre, nous attirons votre attention sur l’interpellation du Dr Font Le bret au gouvernement, à ce sujet.
Sur l’évolution de la solidarité mutualiste, en amenant le débat sur le rôle de la MG dans ces situations et dans ces batailles.
Voir le cas de Chantal
Crédit Image : Cfdt