Magazine

Ballade finale pour matinee lundinale

Publié le 03 mars 2008 par Soliblog
François VILLON - Ballade finale "Ici se clôt le testament Et finit du pauvre Villon. Venez à son enterrement, Quand vous orrez le carillon, Vêtus rouge com vermillon, Car en amour mourut martyr : Ce jura-t-il sur son couillon Quand de ce monde vout partir. Et je crois bien que pas n'en ment, Car chassé fut comme un souillon De ses amours haineusement, Tant que, d'ici à Roussillon, Brosse n'y a ne brossillon Qui n'eût, ce dit-il sans mentir, Un lambeau de son cotillon, Quand de ce monde vout partir. Il est ainsi et tellement, Quand mourut n'avoit qu'un haillon; Qui plus, en mourant, malement L'époignoit d'Amour l'aiguillon; Plus aigu que le ranguillon D'un baudrier lui faisoit sentir (C'est de quoi nous émerveillon) Quand de ce monde vout partir. Prince, gent comme émerillon, Sachez qu'il fit au départir : Un trait but de vin morillon, Quand de ce monde vout partir."

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Soliblog 84 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog