combat de boue Juliette Vs les lectrices : mon voisin, ce chacal

J’habite en face d’un connard. Intérieurement je rêve de Guantanamo. Je mets au défi toute la blogosphère de trouver plus con que le mien.

Un jour, chouchenn me dit « ça t’emmerde si je drague ton nouveau voisin ? » (heuuu… Le moche ? Ouais ouais fais toi plaisir) Elle l’avait mal vu, à sa décharge.

En parlant de décharge… Elle n’avait pas non plus sentie vu son apart : un squat enfumé, des écrans partout, des bidules de chantiers en guise de tables, des cadavres de bières, de joints et de clopes qui jonchent le sol et les tables…

Il n’est pas étudiant, il est trentenaire. Du coup, elle a changé d’avis, du coup il a changé de cible. Avant qu’elle et moi ne l’éconduisent, il était aimable. Depuis c’est un con. Il n’a pas digéré pourtant on a chacune décliné l’offre gentiment. Il marmonne vaguement un léger « mmmrrghttfff » qui signifie « bonjour » ou « bonsoir ». Et fait de ma vie un enfer. Enfin, moins maintenant puisqu’il a arrêté d’écraser ses mégots sur mon palier, et ça, c’est bien urbain de sa part.

Le matin, sa télé s’allume automatiquement, ça lui sert de réveil. Sauf qu’il doit être dur d’oreille, parce que le son est à fond.

Quand je dis à fond, je veux dire : les teletubbies chez lui couvre Nicolas Demorand chez moi (chacun ses besoins intellectuels).

Une nana deux étages au dessus lui a déjà demandé de baisser le son. Moi j’ai la technique: je sonne sans discontinuer, il baisse. Sauf que son réveil sonne souvent avant le mien et que j’aime me réveiller en douceur.

Hier matin (quand je dis hier matin, je veux dire dimanche à 7h30), je dormais telle la belle au bois dormant. Mais ça n’est pas un doux baiser qui m’a réveillée. Plutôt des hurlements de mecs bourrés.

Hurlements qui se voulaient chantés puisque mon doux voisin et son pote jappaient « couleuuuuuur, caféééééééé, que j’ai-meu ta couleuuuuuuur… Café ». Je n’ai pas supporté. Et pourtant, dieu sait que j’aime Gainsbourg.

J’attend qu’il rentre chez lui, parce que je suis cool. Il continue. Je finis par sonner chez lui. Il vient et me regarde d’un air goguenard « ben quoi, on vient de rentrer » « oui oui j’ai entendu mais il se trouve qu’il est 7h30 et que je dors le dimanche à 7h30 » « ouais ben moi aussi normalement hein gniahahahaaaa » (rires de mecs bourrés). Et de refermer. Okayyyyyyy

10mn après, la même. Il s’amuse que j’insiste « ha ben tu reviens ? » « heu oui parce que comme je disais tout à l’heure, ça me gonfle, que tu hurles » re-rire puis il bafouille un truc que j’ai pas compris à propos de kusmi « ouais ben quand mfgtpfgrd ton chat mfgtpfgrd chanter quand j’veux »

« Hein ? j’ai rien compris, par contre tu pues l’alcool » « ouais ben je sais on vient de rentrer ». Il referme puis attend que je rentre chez moi et hurle « mfgtpfgrd si j’veux ok ? et ta gueule gniahahahaaaa » (re-rires de mecs bourrés). Plus tard en fin de journée, ma cousine débarque chez moi et me fait remarquer un petit hommage : mon voisin, pour s’excuser une fois qu’il eut cuvé, a dessiné une petite verge sur le sol poussiéreux (= travaux) de mon couloir. L’est bruyant, l’est con, et en plus, l’est poète.