Paris. Le Duc des Lombards.
Lundi 12 décembre 2011. 20h.
Bill Carrothers : piano
Nicolas Thys : contrebasse
Dré Pallemaerts: batterie
La photographie de Bill Carrothers est l'oeuvre de l'Imperturbable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette oeuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales.
Ca commence par une ballade fluide, tranquille avec le batteur aux balais. Ca pulse doucement par ondes successives. Joli tapotis final des mains sur les tambours. Le temps s’arrête avant les applaudissements.
Un morceau plus vif, plus fort, aux baguettes. C’est un bon tonique. Joli dialogue contrebasse/batterie.
« You don’t know what love is ». Une ballade. Ca joue pas mal mais moins bien que dans mon souvenir. Longue intro en piano solo. Maintenant, le thème a changé alors que le trio joue. C’est « Joyspring » d’après ma voisine. Le batteur est aux balais. Ca roucoule, ronronne. Beau solo de contrebasse, grave, boisé. Ca résonne bien dans le ventre. Le niveau du trio a monté. C’est plus chaud, plus dense, plus émouvant. Bill Carrothers enchaîne sur un troisième thème. Toujours en ballade. Contrebasse et batterie semblent sonner le glas.
Ils ont donc joué successivement « Waterbabies » (Wayne Shorter), « Discombined » ? (Bill Carrothers) et « Joyspring » (Clifford Brown. Compliments à ma voisine).
Le contrebassiste a l’air plus grand que son instrument. C’est rare. Beau solo méditatif de contrebasse pour commencer. Une musique faite pour bâtir un rêve dessus comme le chantait Louis Armstrong. Lentement, ils accélèrent. Ca chante bien. Ca monte en puissance. La batterie scintille, la contrebasse vibre et le piano brille.
Un air swinguant. Ca sonne comme un standard. Ils attaquent à trois. Une citation de « Summertime » au piano. Un peu de chaleur dans cette fraîche nuit d’automne. Breaks fracassants de batterie.
Une ballade. Un standard. Le titre m’échappe. Ma voisine ne veut pas m’aider cette fois-ci. Solo de piano très élégant. Le batteur tapote doucement les tambours. Il ajoute des percussions. La contrebasse est doucement pincée. C’est « Lonely Woman » (Ornette Coleman). Ma voisine me félicite pour ma perspicacité. Un thème inépuisable, une superbe romance sans paroles au départ même si elle a été chantée depuis. Les cordes sont tapotées, les cymbales grincent sous le frottement des baguettes, tout glisse jusqu’au final.
C’était « Junior’s arrival » de Clifford Brown (écrit pour la naissance de son fils) puis une composition de Bill Carrothers dont le titre m’a échappé.
Cela finit par une sorte de ballade plus vive toutefois que Lonely Woman.
Au final, un concert agréable mais pas transcendant. Pour le bébé qui écoutait cela depuis le ventre de sa mère, j’espère que la berceuse fut agréable mais pour des adultes, ça manquait de sensations fortes.
Ci dessous, le même trio dans le même club en 2010. Bonne écoute.