1.
Le silence arraisonne la barque du temps
nappe quiète qui ameute tous les lointains
Le soleil matinal efface les contours
et l'espace dépose ses vagues aplaties,
couchées comme une mer qui vous prête allégeance
*
Il résonne d'un tintinnabulement clair
cependant qu'il atteint
le pied de mon lit
2.
Les lignes pures du matin
écriture de la
clarté,
rails de la netteté
distants
qui se suffisent à eux-mêmes
3.
L'ombre tricote dans ses repaires de pluie
elle est tapie
comme une araignée sous un mur
*
Elle mijote vengeance en catimini
la souffreteuse, qui voudrait sortir d'exil
et qui palpite, palpe, écheveau convulsif
au travail plus oblique que celui d'un rat
les incertaines orées du pays du vent
*
Elle guette
la pulpe fraîche de la chair
axe solaire indifférent au soupirail
où ses tentacules aimeraient
l'entraîner
*
Lors
tel Quasimodo
elle ronge son frein
Patricia Laranco