De l’habitude malléable à l’addiction déterminante
Pour 50% des fumeurs, arrêter de fumer serait difficile, certes, mais pas impossible.
Pour 44% d’entre eux, c’est l’idée de se dessaisir de l’habitude, du geste de fumer, qui renferme leur sentiment d’addiction.
Ils ne sont que 34% à recentrer ce sentiment autour de la nicotine.
14% des fumeurs se rassurent avec le fait d’être capable de passer plusieurs jours sans fumer
12% considèrent que fumer répond à un choix strictement hédoniste.
11% considèrent paradoxalement que le fait d’avoir déjà arrêté de fumer prouve qu’ils ne sont pas dépendants...
Les fumeurs sont prêts à tout pour s’assurer qu’ils peuvent fumer.
Fumer malgré les intempéries météorologiques (64%), malgré un mal de gorge douloureux (64%), ne pas assister à un événement au cours duquel il n’est pas possible de fumer (3%) et même mettre fin à une relation à cause de la cigarette (1%).
Trois chiffres clés
Près d’un fumeur sur deux (44%) préférerait ne jamais avoir allumé une première cigarette.
Près de la moitié des fumeurs considère que la nicotine est plus addictive que l’héroïne (45%) et la cocaïne (49%).
Près d’un fumeur sur deux (45%) a toujours un paquet de cigarettes sur lui.
Se sentir coupable
La majorité des fumeurs éprouve un sentiment de honte vis-à-vis des non fumeurs: 24% d’entre eux se sentent ainsi embarrassés ou coupables, tandis que 7% seulement disent tirer une vraie satisfaction de leur condition de fumeur. 15% déclarent ainsi mentir à leur médecin sur leur consommation de tabac, tandis que 3% d’entre eux vont jusqu’à leur taire leur condition de fumeur, 21% des fumeurs mentent à leurs proches sur leur consommation de tabac, tandis que l’entourage de 14% d’entre eux ignore qu’ils fument.
L’accompagnement
Dans une démarche d’accompagnement, 54% iraient ainsi voir leur médecin, à qui ils accordent la plus forte crédibilité en matière de conseil au sevrage tabagique (46%). L’environnement proche (amis, famille) est également présent dans la dimension de conseil et d’accompagnement : 33% des fumeurs se tourneraient ainsi vers lui s’ils étaient sur le point d’entamer une démarche de sevrage tabagique. 25% des fumeurs ont essayé d’arrêter de fumer après un échange avec un médecin (soit l’autorité la plus influente, avant les compagnons de vie (22%) et la famille (18%).
Je m’arrête si…
39% envisagerait l’arrêt du tabac si leurs fonctions pulmonaires étaient affectées, 38% s’ils en étaient réduits à s’allumer une cigarette après avoir quitté l’hôpital suite à un problème cardiaque dû au tabac. Chez les femmes, la situation est également assez critique puisque seul 20% d’entre elles seraient prêtes à arrêter de fumer lors d’une grossesse ou d’une période d’allaitement.
Plus d’infos sur : www.prevention-tabac.com
* Cette étude online a été menée en janvier 2011 par Ipsos, auprès d’une population de panelistes composée de 1 000 fumeurs, respectivement âgés de 18 ans et plus, et suivant une répartition par genre de 52% de femmes et 49% d’hommes. La majorité des panelistes (88%) fument depuis 6 à 10 ans et plus. Les chiffres révélés ici correspondent au volet français d’une étude menée à travers 16 pays.