Pour la première fois, les membres titulaires du Bureau national du PS ont retrouvé hier les responsables de l'équipe de campagne de François Hollande pour la réunion du Conseil politique également ouverte à Jean-Michel Baylet, Président du Parti radical de gauche et à quelques-uns de ses représentants. Cette réunion programmée tous les quinze jours en alternance avec le Bureau National, se veut, en effet, le lieu de coordination entre le parti et l'équipe de campagne. Ne voulant sans doute pas renouveler les erreurs de 2007, le travail en commun s’impose désormais à tous avec la possibilité pour le candidat de faire passer un certain nombre de message, mais également d’en recevoir.
« Ainsi, précise Jean-Jacques Thomas, présent rue de Solférino, en écho à Martine Aubry qui a souligné l’obligation d’unité qui s’impose à tous pour ne « pas affaiblir le candidat », François Hollande a tenu à rappeler un certain nombre de fondamentaux. A commencer par sa position intangible sur les retraites. Sans attendre, dès son élection, tous les salariés qui ont commencé à travailler tôt, qui totalisent 41 années, pourront partir à soixante ans avec une retraite complète. Ensuite, nous ouvrirons les négociations avec les partenaires sociaux sur la pénibilité, l’âge légal, la durée de cotisation et le montant de la décote qui se déclenche à partir de la retraite à 60 ans dès lors qu'on n'a pas assez d'annuités de cotisations pour partir avec une retraite à taux plein ».
Auparavant, les cadres du PS ont dénoncé les dérives d’une Droite pour qui « la Gauche est forcément illégitime et ses dirigeants irresponsables », la position de Nicolas Sarkozy décidé à surjouer « moi ou le chaos » et d’instrumentaliser l’Europe. A contrario, comme à Berlin, François Hollande tient à marquer sa différence en privilégiant « l’Europe des projets face à l’Europe des marchés ». Le positionnement du PS est clair : battre en brèche le discours du Président sortant décidé par tous les moyens à expliquer qu’une seule politique est possible : la sienne. « Celle de l’alignement et de la soumission » répéta François Hollande qui appela son auditoire à « la cohérence, à la cohésion et à la mobilisation ».