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Le diable dans la ville blanche - Erik LARSON

Par Wakinasimba

diable-villeblanche

Le Cherche-Midi, 14 avril 2011, 650 pages

Résumé de l'éditeur :

Un homme construit le paradis sur Terre, l'autre y fait régner l'enfer.

1893: l'Exposition universelle de Chicago est l'occasion pour les Etats-Unis de montrer leur puissance au reste du monde. Au coeur de cet événement sans précédent, le célèbre architecte Daniel H. Burnham, créateur du premier gratte-ciel, à qui revient la tâche de créer une cité de rêve, la Ville blanche. On attend près de 30 millions de visiteurs, de nombreuses personnalités, parmi lesquelles Houdini, Frank Lloyd Wright ou Thomas Edison.

Mais, dans l'ombre de l'Exposition, une autre figure accomplit de bien plus noirs desseins : H. H. Holmes, un jeune médecin apparemment bien sous tous rapports, en réalité l'un des tueurs en série les plus terrifiants de l'histoire du crime, sur la piste duquel se pressent un inspecteur d'une incroyable ténacité.

Mon avis :

Je ne savois pas à quoi m'attendre en ouvrant ce roman, je n'avais même pas lu la 4e de couverture pour me donner encore plus de suspens. Je n'ai pas été déçue.

Pourtant, cela s'annonçait mal : il était question, dès les premières pages, d'architectes inconnus de moi et de la ville de Chicago (à part les Chicago Bulls et Mickaël Jordan, je ne connaissais rien de cette ville, même pas qu'elle avait des abattoirs géants, je confesse mon ignorance crasse).

Et pourtant je suis entrée dans ce roman à la narration fluide presque immédiatement. Car l'auteur n'est pas pédant ni ne donne de détails inutiles sur l'architecture et la construction de cette "Foire internationale" qui devait rivaliser avec la Tour Eiffel.

Le destin des hommes (et des femmes) qui ont participé à cette aventure nous est connu jusqu'au bout, et ne s'arrête pas seulement à la fin de la Foire, procédé que j'ai apprécié car il a étanché ma curiosité.

Et puis il est question de ce fameux Holmes, au pseudonyme si mal choisit, qui oeuvre presque au grand jour dans une ville où les disparitions sont légions.

Tout ceci est écrit par une main de maître, le récit jamais ne s'essouffle ni ne nous perd en route, et s'offre même le luxe de nous faire cotoyer à la fois les plus grands architectes américains et le premier tueur en série.

Bref, j'ai aimé passer ces heures à Chicago en pleine dépression où les hommes sont capables du pire et du meilleur (ça parait banal de dire cela, mais c'est réellement ce qui s'est passé car l'auteur s'appuie sur des documents d'archives) ; où jamais rien n'est sûr, la Foire ouvrant ses portes sans que tout soit terminé ; où les femmes, qui commencent à s'émanciper, sont bien naïves parfois. La vie, quoi...

Il y aurait encore tant à dire sur les débuts de Frank Lloyd Wright, la haute-bourgeoisie et la classe laborieuse des années 1890, les spectacles de Buffalo Bill qui font salle comble...

Merci M. Larson !

L'image que je retiendrai :

Celle de la Grande Roue, dont le montage n'est pas terminée au moment de l'ouverture officielle de la Foire, et qui menace de s'écrouler à chaque tour. Une vraie prouesse.


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