Le cormoran est réputé pour ses talents de pêcheur. Entraîné à cette
discipline par les pêcheurs chinois, l'animal plonge dans l'eau pour rapporter les poissons à son maître. Equipé d'une ficelle qui lui serre le cou, il ne mange que les petits poissons, et les
autres sont récupérés par le pêcheur.
Mais pour les besoins d'une étude, des cormorans ont été entraînés, sans ficelle au cou, à manger un poisson tous les huit
poissons pêchés. Au bout de sept poissons, si le pêcheur ne le laisse pas manger un poisson, le cormoran arrête de pêcher. L'expérience a donc prouvé que l'animal a la capacité de compter jusqu'à
huit !
''© Slawomir Staszczuk/Wikipedia''
Le cormoran : il compte jusqu'à 8
La pieuvre : une grande capacité à s'adapter
La pieuvre est l'un des invertébrés les plus intelligents. Elle possède une grande mémoire et s'en sert pour agir en fonction
de son vécu. Elle possède aussi une grande capacité d'analyse et de réflexion : lors d'une expérience avec de la nourriture enfermée dans un bocal, l'animal a compris de lui-même qu'il fallait
retirer le couvercle pour l'atteindre.
La pieuvre fait aussi preuve de beaucoup d'intelligence pour chasser. Elle se fond dans le décor en changeant de couleur de
peau et bondit sur la première proie qui s'aventure près d'elle. Ses tentacules et son venin font ensuite le reste.
La malheureuse victime, qui n'a aucune chance de s'en sortir, est traînée dans la cache de la pieuvre pour y être
mangée.
Le cheval : il sait compter
Malgré des capacités cognitives limitées, le cheval possède une intelligence assez développée dans certains domaines. Il
parvient à distinguer les couleurs, mais surtout il arrive à analyser le comportement des individus. Le cheval sent tout de suite quand quelqu'un a peur à côté de lui.
Au début du XXe siècle, une expérience d'arithmétique avait été effectuée sur un cheval : Hans le malin. Ce dernier était
capable de résoudre des calculs simples en donnant les réponses en tapant du sabot.
En fait, Hans ne comptait pas : d'infimes mouvements du visage sur les personnes qui posaient les questions trahissaient les
bonnes réponses, le cheval réagissait donc en conséquence.
''© Rancho Quitumba Ltda/Wikipédia''
La mygale : fin stratège
La mygale est un prédateur très rusé. Fin stratège, cette araignée a des techniques de chasse et de protection très élaborées.
La toile qu'elle tisse avec sa soie sert à tendre un piège aux autres insectes, mais aussi à la prévenir d'intrusions et donc du danger.
La soie permet aussi à la mygale d'emballer les œufs, de fabriquer un fil de sécurité en cas de chute, d'emmailloter les
proies capturées... et même de stocker de l'air pour respirer sous l'eau !
La mygale est aussi une experte en embuscades. Après avoir attendu une proie, elle sort de sa cachette et frappe rapidement
pour injecter son venin. Elle n'hésite pas à attaquer des serpents, pourtant plus gros et plus dangereux qu'elle. ''© Cécile Sprimont 2002/Wikipédia''
L'éléphant : un vrai GPS
C'est bien connu, un éléphant a une très bonne mémoire. Dans les troupeaux, les femelles sont chargées de se rappeler des
lieux où il y a de l'eau afin que tous les membres puissent se ravitailler.
L'éléphant est aussi l'un des rares animaux à réussir le test du miroir de Gallup : certains ont pu se reconnaître devant un
miroir. Cela prouve donc que, contrairement à la grande majorité des animaux, l'éléphant a conscience de lui-même !
''© Schuyler Shepherd/Wikipédia''
Chimpanzé : 250 mots de vocabulaire
Le chimpanzé n'est pas l'un des animaux les plus proches de l'Homme pour rien. Comme l'Homme, le chimpanzé possède un langage.
Et il est capable d'apprendre un langage humain : de nombreux chimpanzés ont appris à parler une forme de langage des signes américain et même à reconnaître des chiffres !
Dans les années 70, une expérience avec une femelle nommée Washoe a même démontré qu'elle avait elle-même transmis les 250
mots qu'elle maîtrisait à son enfant Loulis.
Cependant, dans un milieu naturel, le chimpanzé ne développe pas vraiment de langage. Il communique à l'aide de cris, mimiques
et signes. Le chimpanzé arrive aussi à se reconnaître dans un miroir et peut fabriquer et utiliser des outils.
''© Thomas Lersch/Wikipédia''
Le rat : détecteur de danger
Souvent mal considérés, les rats sont pourtant des animaux très intelligents. Ils bénéficient d'un instinct de préservation
très développé. Ils sentent le danger arriver et décampent rapidement (d'où l'expression "les rats quittent le navire"). De fait, il est difficile de lutter contre eux.
Les rats réussissent souvent à contourner les pièges utilisés par les humains. Leur connaissance du danger est transmise d'une
génération à l'autre, rendant encore plus difficile leur éradication.
Mais le rat n'est pas chassé partout. Au Mozambique, il est utilisé pour ses capacités olfactives afin de détecter des mines
antipersonnelles.
Le grand corbeau : charognard manipulateur
Le grand corbeau est l'un des oiseaux les plus intelligents du monde. Son cerveau, très gros comparé aux autres espèces
d'oiseaux, lui permet de développer des compétences en résolution de problèmes ou encore en imitation.
Charognard, le grand corbeau utilise son intuition et sa capacité d'analyse pour arriver à ses fins. Il en vient même à
manipuler d'autres animaux : il "appelle" d'autres charognards pour qu'ils ouvrent une carcasse. Une fois ces derniers rassasiés, le corbeau peut passer à son tour à table ! ''©
Clayoquot/Wikipédia''
Le perroquet : un vocabulaire de 100 mots !
Le perroquet a une mémoire et des capacités cognitives très développées, et plus particulièrement une capacité à comprendre et
reproduire le langage humain. Il est le seul animal, avec le mainate, célèbre oiseau "parleur", à pouvoir s'exprimer de cette façon.
Une expérience avait été menée de 1977 à 2007, sur un perroquet nommé Alex. Ce dernier a développé, jusqu'à sa mort en 2007,
un vocabulaire de plus de 100 mots d'anglais, qu'il comprenait et utilisait parfaitement en conversations. En plus de cela, il connaissait plusieurs couleurs qu'il savait identifier et maîtrisait
les chiffres de 0 à 6 !
Autre perroquet célèbre, Charlie, animal de compagnie de Winston Churchill, connaissait de nombreuses insultes anti nazis que
son maître lui avait apprises. ''© L.Miguel Bugallo Sánchez/Wikipédia''
La pie : elle a conscience d'elle-même
La pie, comme le geai ou la corneille, est connue pour être un animal très curieux. Il n'est pas rare de retrouver dans son
nid des objets de toutes sortes, souvent brillants, d'où son surnom de "pie voleuse".
La pie a aussi la rare capacité de pouvoir se reconnaître dans un miroir et donc d'avoir une conscience de soi. Une capacité
très rare dans le monde animal, qu'elle partage avec le dauphin, l'éléphant et le chimpanzé.
Le grand dauphin : bon analyste
Le cerveau des dauphins est à quelques éléments près aussi complexe que celui de l'Homme. Il possède une capacité
impressionnante à appréhender le milieu marin et parvient facilement à en tirer les avantages.
Par exemple, leurs techniques de chasse à marée basse, qui consistent à tendre un piège aux poissons, prouvent à quel point
les actions des dauphins sont habiles et réfléchies !
Les dauphins transmettent leur savoir aux nouveaux-nés : seuls les plus intelligents survivent. Ajoutée à tout cela, la
capacité à se reconnaître dans un miroir démontre que le dauphin est bien l'un des animaux les plus intelligents.
L'écureuil : acrobate précis
L'écureuil, petit rongeur des forêts, est un animal dont l'intelligence lui permet d'être très débrouillard. Il est aussi très
doué en acrobaties grâce à une perception des distances très précise et à une queue dont il se sert pour faire contrepoids lorsqu'il saute de branches à branches. Il fait preuve d'une grande
précision dans l'art de décortiquer les noix et noisettes les plus dures.
L'écureuil possède aussi un langage bien particulier. Il communique avec ses congénères de plusieurs façons : par les signes
avec des mimiques et des mouvements, par les sons avec un langage constitué de gloussements, claquettements, glapissements ou grognements.''© Ray eye/Wikipédia''