Unité de temps, unité de lieu, unité d’action : les règles immuables du théâtre classique du XVIIème siècle sont ici respectées dans cette longue scène de ménage à deux couples qui se déchirent parce que le fils de 11 ans des uns a blessé au visage le fils du même âge de l’autre.
On pense aussi irrésistiblement au Feydeau de "Feu la mère de Madame" ou "On purge Bébé" ....Une dramaturgie très française, transposée à Brooklin.
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La discussion s’avère difficile dès le départ, mais au lieu de fuir cette situation pénible, tout s’enraye lorsque les Cowan (Kate Winslet et Christopher Waltz) acceptent de rester pour boire le café de la réconciliation offert par les Longstreet (Jodie Foster et John c. Reilly) et manger un reste de gâteau.
Et là, comme dans la plupart des films de Roman Polansky, tout bascule dans l’absurde, la fatalité paranoïaque et kafkaïenne ….Effectivement, la discussion va tourner au carnage, tandis que les deux gamins se réconcilient sans peine.
Tiré d’une pièce de Yasmina Reza, qui a co-écrit le scénario, déjà adaptée à Broadway en 2009 avec James Gandolfini (Tony Soprano), le film s’emballe dans cet intérieur new-yorkais très conventionnel (le décor est construit en Seine-et-Marne mais on s’y croit vraiment).
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Roman Polansky retrouve tout son art après son dernier opus un peu poussif (The Gohst Writer). On rit et on grince des dents à la fois.