Je viens de fêter mes 65 printemps. Petit bilan, après (déjà !) cinq heureuses années de retraite
Et, pour l'instant, ça marche.
Bien sûr, j'ai mes petits ennuis de fonctionnement, comme tout le monde après 50 ans. Comme dit le dicton : "Après 50 ans si vous n'avez mal nulle part, c'est que vous êtes mort" Par exemple, le matin, au démarrage je sens partout mes 65 ans. C'est normal et je sais maintenant comment dérouiller rapidement ma vieille carcasse.
j'ai toujours joui d'une excellente santé mais à 50 ans, comme tout le monde, j'étais, physiquement, dans un état de délabrement déjà bien avancé (voir photo 1998) Manque de condition physique, surcharge pondérale d'au moins 20 kg, durillon de comptoir etc. Classique.
Devant cet état de fait il se trouve que la plupart des hommes décrètent que c'est normal, qu'on ne peut pas être et avoir été, que la vieillesse est inexorable et que, donc, je ne peux rien y faire.
"- N'est ce pas Maman ?"
"- Mais bien sûr, mon chéri ! Tu sais bien que je t'aime avec tes touchantes poignées d'amour. Tu reprendras bien un peu de mon navarin de mouton ? Je sais que tu adores ça."
En ce qui me concerne, bien aidé en cela par le fait que j'étais désormais célibataire ( après deux mariages de 15 années chacun et deux fois deux enfants) j'ai pris des mesures. Et surtout, je m'y suis tenu.
Manger et boire raisonnablement. pas si facile car j'ai toujours été gros mangeur (je faisais 5 kg à ma naissance) et je fus un temps alcoolique. Or, depuis 15 ans je mange au restaurant tous les jours, deux fois par jour depuis que je suis en Thaïlande et je suis passé de pas loin de 90 kg pour 1,80 m à 79 kg, ce matin sur la balance. au restaurant jamais d'entrées, ni de dessert. Pas de pain (c'est facile en Thaïlande) et un seul plat, mais copieux. J'ai de la chance, je n'aime pas le sucre. En revanche j'étais plutôt pâté/saucisson/vin rouge. Je ne mange plus de charcuterie depuis 15 ans, et je m'autorise une ou deux bières par jour. Mon prochain objectif est d'arrêter totalement la bière et de me mettre définitivement à l'eau.
J'ai arrêté de fumer il y a 15 ans. J'ai bien fait car j'en serais mort. En effet, je fumais 2 à 3 paquets par jour depuis l'âge de 15 ans. Voir mon article "Comment arrêter de fumer en une leçon"
Gymnastique tous les matins pendant une demi heure, au moins. Sur un tapis de sol, à la maison. Exercices avec un extenseur,pour les bras et le dos, puis travail intensif au sol des abdos, point névralgique de l'homme vieillissant. Je termine avec 50 pompes. Se refaire une ceinture abdominale quand on est pourvu d'un solide durillon de comptoir (souvenir de mes années alcoolisées aux Antilles) est long et pénible, mais c'est possible. Tout est possible, quand on veut bien s'y coltiner. Le dos aussi est important car lorsque votre musculature part en sucette c'est toute l'architecture du corps qui fait de même. Et bonjour le mal au dos. Quand aux pompes, l'armée n'a pas inventé que des conneries car c'est le meilleur moyen que je connaisse pour se refaire des pectoraux qui ne ressemblent plus à des seins de fillette. Pendant un temps j'ai pas mal fréquenté les salles de sport. Avec mes exercices à la maison, le résultat est le même, et ça me coûte beaucoup moins cher.
Jogging sur la plage. A Samui, où je réside habituellement je vais régulièrement courir dans le sable mou (pas le dur, ça fait mal au dos et c'est trop facile) avec de bonnes chaussures. Ma course s'apparente plutôt au pas de gymnastique militaire, âge oblige, qu'à celle d'un kényan affamé, mais je dure longtemps et, après quelques km, j'arrive non essoufflé et à peiné suant. en dépit du fait que je pratique généralement cet exercice entre midi et 14 heures. Je précise qu'à cette heure là, à Samui, il peut faire très chaud.
Stretching en piscine. A Samui toujours. J'ai longtmeps négligé le stretching et j'avais grand tort. en piscine, l'avantage lorsqu'on a un certain âge, est qu'on ne se fait jamais mal. De plus, dans l'eau c'est très agréable. Tout en étant très efficace. Je vois souvent des hommes qui se marrent en regardant les femmes faire de l'aquagym. Qu’ils essaient seulement de faire la moitié des exercices et ils auront moins envie de rire.
Je fais du sport dès que je le peux. Par exemple lorsque je gare ma moto, je fais souvent exprès de la garer loin de ma destination. pour marcher. En ce moment j'habite au 5ème étage d'un immeuble de Chiang Mai. La plupart du temps, je ne prends pas l'ascenseur et je monte, ou je descend les 5 étages en courant dans les escaliers. Lorsque je fais une balade à pied, dès que je le peux, je cours, toujours en petites foulées, sans jamais m’essouffler, mais le plus longtemps possible.
Ejaculation quotidienne. Voire bi. Avec ou sans partenaire. Donc, plus souvent sans, car mes moyens financiers sont limité et gratuitement il n'en est pas question, ça coûte trop cher. Très important quand on avance en âge. "An orgasm a day keeps the doctor away" Ce n'est pas qu'une boutade, croyez moi. Certains objecteront qu'après 60 ans éjaculer tout seul, voire à deux, relève de la mission impossible. Je leur répondrais que là encore il s'agit d'une question de volonté et entrainement. J'y arrive personnellement sans aucun problème et sans efforts démesurés.
Si vous négligez cette fonction,ne serait-ce que temporairement, sachez qu'elle peut disparaître très rapidement. Je conçois évidement qu'en couple, après 60 ans, ce n'est pas facile. C'est bien pour cela, entre autres raisons toutes aussi valables, que j'ai choisi le célibat.
Je vous informe au passage qu'Il existe des pilules pour hommes (je ne parle pas du Viagra et autres dérivés) très efficaces et entièrement à base de produits naturels pour faciliter la mise en oeuvre de la prescription qui précède. Je rédigerai prochainement un article sur ce sujet, dans la rubrique sexualité.
Je rappelle enfin que des éjaculations régulières constituent un excellent moyen, au demeurant tout à fait agréable, de prévenir le cancer de la prostate.C'est en tous cas beaucoup moins cher, et certainement plus efficace, que les touchers rectaux, conventionnés ou non, des séides de l'AFU (la bien nommée Association Française des Urologues) Mais, encore une fois, c'est vous qui voyez.
Enfin, je dors peu. J'étais gros dormeur lorsque j'étais jeune, capable de faire le tour du cadran. Maintenant je me couche rarement avant minuit et je me lève au plus tard à 6 heures. Si je vais danser en boite de nuit (excellent exercice également) jusqu'à 3 heures, je me lève le lendemain à 9 heures. Et pas à midi ou 13 heures... 6 heures de sommeil, c'est mon taf. Je m'entraîne d'ailleurs à dormir de moins en moins car la vie est trop courte et en plus, elle finit mal.
Au total, comme vous le voyez, refuser le vieillissement, ou du moins le prévenir le plus longtemps possible, c'est un état d'esprit et une vigilance de tous les instants.
Le résultat est gratifiant. Je peux me regarder dans la glace sans avoir envie de vomir ou de me mettre à pleurer. Je suis très rarement fatigué et si je le suis, c'est une saine fatigue. Je peux courir sans être essoufflé et au bord de l'apoplexie.Je peut faire 700 km à moto dans une journée sans être épuisé. Je peux sans honte me déshabiller devant une jeune femme et lui faire l'amour toute la nuit. Et même une bonne partie de la journée suivante. Avec du Viagra quand même, pour ce qui concerne les prolongations.Enfin, on me donne généralement entre 10 et 15 ans de moins.
Mais, je ne fais pas cela pour les autres, mais pour moi. Bien sûr je préfère faire (encore) envie, que pitié, mais c'est avant tout pour moi que je fais tout cela. De fait, je considère que lorsque on est en accord avec soi-même, même et surtout physiquement, on n'a aucun problème avec les autres.
Vous allez dire, investir tout ce temps, et toutes ces peines, car ce n'est pas drôle tous les jours, dans un support aussi fugace et périssable par définition que son corps, n'est ce pas vain, futile, et au final très orgueilleux ? Possible, monsieur le curé, mais en ce qui me concerne le fait d'avoir encore un corps en bon état de marche me permet de me sentir parfaitement bien dans ma tête. Par ailleurs cela m'a permis jusqu'à ce jour de n'être presque jamais malade. Cela peut changer demain, je le sais, mais cela ne sera pas de ma faute.
"Mens sana in corpore sano" comme le disait ce bon Juvénal, dont je suppute qu'il fut juvénile longtemps, avec un tel précepte pour ligne de vie.
Vous allez encore me dire, mais cela ne durera pas, votre corps finira un jour par vous lâcher, que ferez-vous alors ? Je vous répondrais que, comme je l'ai toujours fait dans ma vie, je prendrais des mesures.
Soit je ferais comme la plupart des gens, je mettrais mon corps entre parenthèses et j’essaierais de l'oublier. Certains y arrivent très bien, et très tôt : voyez Depardieu. Et pourtant son image de marque coûte infiniment plus cher que la mienne.
Soit, je ne pourrais me résoudre au naufrage et je déciderais alors, de ma propre volonté, de couler avec le navire.
Mais, au moins, j'en aurais profité le plus longtemps possible, et, ayant déjà atteint l'âge respectable de 65 ans en excellente condition, je n'aurais rien à regretter.
Pour moi, la vie a toujours été très simple :
J'ai fumé comme un pompier et bu comme un trou. Il y a trente ans. Cela ne pouvait plus durer : j'ai donc arrêté de boire et de fumer.
J'ai été marié et père de famille longtemps. Cela ne pouvait plus durer. J'ai arrêté lorsque mes enfants furent grands et j'ai choisi, définitivement, le célibat.
Pendant 30 ans j'ai exercé un métier (intendant de lycée) qui ne me plaisait absolument pas. Je me suis donc arrangé, grâce à l'informatique depuis les années 80, pour faire en 4 heures ce que les collègues faisaient en 8 heures. Le reste du temps je faisais, grâce à mon ordinateur, ce qui me plaisait. A savoir, essentiellement de la veille technologique et plus tard, mon site internet. J'ai aussi, je pense, contribué à améliorer notablement l'équipement et la culture informatique des établissements où j'ai exercé.
Mon physique à commencé à partir en sucette. J'ai désormais une vie très saine et je fais du sport autant, et aussi souvent, que je le peux.
Célibataire, j'avais des problèmes pour assumer une libido exigeante ; j'ai pratiqué l'amour tarifé pendant 15 ans. Dans des pays où cela ne coûtait pas cher, et où les femmes que je fréquentais savaient conjuguer travail et plaisir.
Depuis quelques temps ce type de sexualité ne me branche plus beaucoup car ces femmes, mêmes très expertes, ne parviennent plus à me satisfaire. J'ai donc cherché mon point G. Je l'ai trouvé, et je peux désormais, assumer seul, gratuitement, et dans la bonne humeur, ma libido, toujours aussi exigeante. Je vivais, très heureux, et depuis longtemps, sans femme à la maison. Je peux désormais éprouver des orgasmes journaliers, beaucoup plus puissants que ceux que me procuraient des coït ordinaires, sans femme.
Soyons clairs, je ne veux pas faire ici de prosélytisme, et je conçois très bien que la plupart des hommes ne peuvent vivre sans femme. Heureusement pour elles. En ce qui me concerne les femmes me posaient des problèmes et ne m'apportent désormais aucune satisfaction. Dans ces conditions, au lieu de me lamenter, ou de devenir amer voire méchant, j'ai cherché, et j'ai trouvé comment m'en passer. Je peux vous assurer, à l'usage, que c'est un grand avantage dans la vie d'un homme à la testostérone envahissante que d'être aussi serein que moi avec les femmes.
Enfin, lorsque ma vie deviendra plus désagréable qu'agréable je pense que je n'aurai pas trop de problèmes pour y mettre, moi même, un terme. Toujours dans la joie et la bonne humeur, car je n'ai aucune disposition pour vivre dans le malheur.
J'ai une chance extraordinaire : je suis né pour être heureux. En fait, je pense sincèrement que le fait d'avoir, jusqu'à présent, un excellent physique n'est pas pour rien dans cette vocation.
Mais, surtout, car bien entendu cela ne suffit pas, jusqu'à ce jour, j'ai toujours fait ce qu'il fallait pour favoriser cette disposition naturelle.
Je sais bien ce que pensent certains d'entre vous. Et l'amour ? Et les autres, et Dieu dans tout ça ? Bordel !
Il se trouve, Monsieur le curé, que dans ces premiers cas deux cas (pour le troisième je ne crois pas non plus aux soucoupes volantes) j'ai connu effectivement plus de problèmes que de joies. Ce qui est le lot de tout le monde, je vous l'accorde. Mais, si on peut agir sur soi pour améliorer sa vie, il est quasiment impossible d'agir sur la vie des autres. A moins d'être un saint ou un idiot, ce qui, vous l'aurez compris, n'est pas mon cas.
De ce point de vue mon attitude a un avantage non négligeable : elle est foncièrement égotiste, voire égoïste, mais au moins, je n'importune pas les autres. Ce qui n'est pas le cas, malheureusement, de beaucoup trop de gens.
Pour le reste je pense que si plus de gens tentaient comme moi, en y mettant les moyens qu'il faut, de réussir, au moins, leur vie, il y aurait certainement moins de problèmes dans ce monde.
En revanche, Soeur Theresa, je vous accorde que la philosophie de l'existence qui est la mienne peut agacer prodigieusement ceux qui s'obstinent à vivre avec leurs problèmes. Je pense à cet égard que certaines personnes, à l'exclusion bien entendu des malades et des accidentés de la vie en général, sont plutôt douées pour le malheur, et n'ont aucune aptitude au bonheur.
Il semblerait, vu l'état du monde actuel, que cette inaptitude au bonheur soit de plus en plus répandue, et peut être plus pernicieuse, que mon "égoïste" vocation au bonheur.
Bien sûr, les conditions politiques et sociologiques actuelles ne prédisposent pas au bonheur. Ce n'est pas moi qui dirait le contraire, je passe mon temps sur ce site à relever ce qui ne va pas dans notre monde pourri. Mais, si on regarde bien, la politique devrait avoir pour but de contribuer à faire le bonheur des gens. Vous y croyez une seconde à cette fable ? Pas moi. Croyez vous que les politiciens et ciennes soient des gens heureux ? Moi pas. Je pense qu’il s'agit de gens qui, avant tout, prennent leur pied en prenant du pouvoir. Donc en marchant sur les autres. Comment peut on prendre du plaisir à marcher sur les autres ? Et même à se faire élire pour ça ? A mon avis si les politiciens étaient plus heureux dans leur vie personnelle ils feraient moins suer les autres et partant, moins de conneries.
Paraphrasant St Just je dirais que le bonheur, malheureusement, est une vieille idée, en Europe. Et dans le monde.