Hier, chez PQR, on n’était pas peu fier de rencontrer pour la toute première fois In Real Life, Constance, la fameuse rigolote dont tout le monde cause chez France Télé, à Paris, en province, et dans nos familles respectives.
Et oui, vous le saurez, Constance est actuellement en répétition de son tout nouveau spectacle « Les mères de famille se cachent pour mourir » (rien que le titre nous fait rêver, nous les cyniques tortionnaires d’enfants !), quelque part dans Paris.
Non, on ne vous en dira pas plus ! C’est secret défense, tout comme le contenu du spectacle dont on ne nous a rien dit, rien montré, car dans la Constance Team, on sait alimenter le suspense.
Alors, pour le moment, et dans l’attente fébrile de sa grande rentrée parisienne (le 19 Janvier à la Comédie de Paris), tout ce qu’on a obtenu c’est un brin de conversation avec la demoiselle et son cher metteur en scène, Nicolas Lartigue, connu et reconnu pour, entre autres, ses célèbres collaborations avec Sieur Edouard Baer (et rien que pour ça, à PQR, on savait d’emblée qu’on allait l’aimer le Nicolas, quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse…il insulterait nos mères qu’on lui pardonnerait d’un sourire complice…). Bref.
Nous disions donc qu’on avait rencontré Constance, et que devant ce ptit bout de femme toute mignonne et presque frêle, moi A., je m’étais prise à rêver que je vivais sa vie…
Que ne donnerais-je point pour être capable, comme elle, de faire marrer la foule avec un air de pas y toucher, et une sexitude intacte ?!
Moi aussi je voudrais être celle que le public attend, que le public idolâtre…celle aux plus de 16 000 fans sur Facebook (PQR, après une dizaine de jours d’existence sur réseaux sociaux culmine à 17 fans FB, c’est vous dire comme les 16 000 et des brouettes de Constance me mettent la bave aux babines…).
Moi aussi je voudrais faire rigoler les gens, y compris ceux qui portent un patronyme différent du mien…
M’enfin voilà, aussitôt apparue dans mon esprit torturé de Community Manager frustrée, cette idée alléchante s’est transformée en cauchemar éveillé…
Un éclair de lucidité, subitement.
« Faire un one man, jouer dans des pièces, non mais tu t’rends compte de ce que ça implique, cruchasse ?? », m’interpellais-je moi-même (avec une certaine violence je vous l’accorde mais étant en très bons termes avec moi-même je peux me le permettre).
Ca implique des trucs pas possib’ d’être une comédienne…
Genre : TOUS LES SOIRS (TOUS) tu te REMETS en danger…nouveau soir, nouveau public, tout à refaire, une nouvelle audience à convaincre ENCORE. Tous les soirs, retour du stress, peur du black out, du fou rire intempestif, des réactions des psychopathes potentiels de l’assemblée…
PAS DE FILET DE PROTECTION…PAS DE « ON COUPE ! ET ON LA REFAIT »…
Pas non plus de superhéros pour voler à ton secours si un trou béant se creuse dans ta mémoire…une antisèche, ici ou là, pourquoi pas…(pas de souffleur, non…je précise à l’attention de ceux qui n’auraient pas foutu une guêtre au théâtre depuis 1912…oui les souffleurs ont disparu…la faute aux nouvelles normes de sécurité, à l’évolution du droit social…paraitrait qu’enfermer un mec dans une boite sous la scène c’est moyen safe…et qu’en plus faudrait lui filer un CDI…ça fait cher le mec dans une boîte, hein…).
Bref, en résumé, jouer au théâtre, c’est un truc de masochistes.
Mais pire encore que le stress ou la mémoire qui flanche : vous rendez-vous compte qu’être comédien c’est aussi mettre chaque jour le même cœur, la même intensité, la même passion à jouer quelque soit son état, ses émotions…et son public.
Mettons, par exemple, que votre chat meurt dans d’atroces souffrances à 19h32…WHATEVER ! A 20h, vous serez sur scène, à jouer la comédie et à balancer de la vanne pour faire se poiler votre public chéri…
C’est chaud quand même… Pensez-y, une seconde… Dur nan ?
Autre truc : même si vous êtes en possession d’un chat qui pète la forme et que donc vous vous sentez globalement, et émotionnellement bien (a priori), vous devez mettre la même pêche A CHAQUE FOIS, qu’il y ait 2, 20, 200, 2000, 20 000 ou 2 000 000 de spectateurs assis en face de vous dans la salle (oui bon, je vous l’accorde, les salles de 2 000 000 de places se font rares ces temps-ci mais vous voyez où je veux en venir, hein…).
Ca aussi c’est chaud, trouvez pas ??
Nan mais si, c’est super hardos…faut quand même en avoir une sacrée grosse paire de….tripes (si si, c’est à « tripes » que je pensais…puisqu’elles vont par paires, les tripes…tout le monde sait ça…) pour sauter le pas…
Alors, et conclusion conclusive définitive et sans appel : j’aurais voulu être une artiste…euh…mais j’aurai jamais les…tripes…euh…
La fin d’un rêve qui m’aura caressé au moins 27 heures (d’affilée)…
Et pis quand même une bonne nouvelle pour Constance… OUI CONSTANCE, c’est à toi que je m’adresse…Tu peux reprendre ton souffle ma jolie, arrêter le Lexomil puisque moi, A., dans mon immense mansuétude, j’ai finalement décidé de ne pas me lancer dans une carrière à succès, et donc de ne pas te faire concurrence avec mon humour ravageur…
Alors ?
Soulagée ?!
CONSTANCE
« Les mères de famille se cachent pour mourir »
A la Comédie de Paris à partir du 19 Janvier 2012, à 21h30
Réservations sur place ou sur www.comediedeparis.com