Reflexions sur de la cinématographication

Par Munch

Ghoulies 4 : N’ayant rien à voir avec les autres films de la série, Ghoulies 4 est d’un ennuie mortel. Les ghoulies du film ne ressemble en rien à ceux des films précédents mais plutôt au trolls de Troll 2. Réalisé par Jim Winorski, le film met donc en scène des craques de seins et des filles en g-strings de façon très très pudique. Pour les fans de Winorski seulement (sa mère, son chien, etc)

X : C’est l’histoire de deux prostituées qui se rencontrent par hasard et qui pour un soir seulement, travaillent ensemble (il y a des hommes qui ne se contentent pas d’une seule femme, il faut croire), et qui sont témoin d’un meurtre ou règlement de compte ou d’une dette de jeu mortelle ou quelque chose comme ça et qui passent le reste du film à fuir. C’est très peu sexy, c’est très peu thrillant et c’est très peu divertissant.

Caged Virgins : Aussi connu sous son vrai titre Requiem pour un vampire, ce film à la musique presque psychédélique très forte qui surgit à n’importe quel moment est ennuyant à mourir. Les vampires les plus pathétiques du cinéma (deux dents pointues en carton), errent ça et là dans un château vide et dans un champs à la recherche de deux jeunes femmes qui selon eux sont encore vierges mais qui pour le spectateur semblent un peu trop vieilles et à l’aise dans leur sexualité pour l’être vraiment, pour aider le vampire en chef à garder son immortalité… ou quelque chose comme ça ou peut-être pas aussi, j’ai peut-être mal compris… mais les dents sont en carton, ça c’est sûr. Il y a également une scène où des squelettes en toges font peur aux deux vierges/sexuellement-à-l’aise. Il ne s’agit pas de squelettes en putréfactions mais bien de squelette tout droit sortie d’un magasin de déguisement d’Halloween, trop blanc avec des vis pour les articulation. Mémorable!

Superheroes : Pour les 3 lecteurs qui lisent mes réflexions cinématographicantes, j’ai, dans le denier billet, laissé supposer que les gens qui se déguisent en superhéros dans les grandes métropoles américaines sont sain d’esprit contrairement à ce que l’on peut voir dans Super, Defendor ou Kick Ass. Malheureusement après le visionnement de Superheroes, documentaire de HBO, je doit avouer que j’ai tort. C’est gens-là sont visiblement pathétiques, tristes et un peu dérangés mentalement. C’est d’une tristesse de les voir patrouiller la nuit pour sauver la veuve et l’orphelin alors que jamais ils ne sont pris au sérieux par les forces de l’ordre ou par les habitants qui se moquent d’eux. Ils n’ont de respect que les uns envers les autres et très peu d’entres eux semblent sain d’esprit. Pour la plupart, ils sont des rejets de la société qui se donnent un rôle pour aider les gens en détresse. Le problème vient de ceux qui visiblement ont été victime d’intimidation dans leur jeunesse et mêlent un peu la réalité et la fiction. Même Stan Lee n’est pas d’accord, pas qu’il soit une sommité en matière de justice mais il n’a jamais mélangé la réalité et la vie des personnages qu’il a créée.

Fright Night : Remake d’un film qui n’en demandait pas un puisque même encore aujourd’hui Fright Night fait rire et surtout peur grace à ses effets spéciaux encore efficaces. Par contre, William Ragsdale est particulièrement mauvais dans le film. Fright Night nouvelle mouture n’est pas particulièrement mauvais mais pas particulièrement mémorable non plus. Divertissant, dison. L’idée est la même mais en voulant l’actualiser on se perd un peu en court de route surtout en voulant utiliser la technologie hyper chouette du 3D dont tout le monde s’en torche. L’humour fonctionne, les acteurs se prennent au jeux mais le film n’est absolument jamais épeurant ou horrifique. Dans l’original on prenait un peu plus de temps pour démontrer que le voisin Charley pouvait ou non être un vampire, on laissait planer le doute alors qu’ici, après 6 minutes tout le monde est au courant comme si ce n’était pas nécéssairement important. On a souligné, dans plusieurs critiques du film, le changement du personnage de Peter Vincent qui passe de « horror host » à celui d’un magicien à la Criss Angel pour le remake. J’avais plutôt l’impression de voir Russel Brand, puisque Criss Angel ne fait jamais vraiment de blagues sexistes et de pénis et de vagins et de etc… Un autre changement est celui du personnage de Evil Ed, on en a fait un cas dans l’original pour des raisons qui n’avaient rien à voir avec le film(l’acteur qui jouait Evil Ed est devenue acteur porno pour films gais), puisqu’il était mieux développé, on comprenait ses raisons de s’associer au vampire, il était en plus terrorisant alors qu’ici il est joué par McLovin de façon drôle mais très peu horrifique. Bref, le film n’a aucun temps mort mais on a troqué l’horreur pour l’humour question d’avoir un public cible plus jeune qui trippe ben raide su’l 3D, stie!

Borderland : Un peu comme Turista ou Saw ou genre, quelque chose qui pourrait ressembler à un film d’horreur où des jeunes américains voulant aller baiser des filles exotiques hors-USA mais se font kidnapper, battre, torturer et tuer à coup de machete.

Nightmare Man : Nighmare Man est une pure merde amateur qui fait fait friser les oreilles du début à la fin. Filmer comme un film de CEGEP en 1992, les 28 premières secondes vous font rouler les yeux tellement tout est cheap, que les dialogues sonnent faux et que l’acteur italien joue avec un terrible accent. Il faut dire que l’apparition du titre dans une police d’écriture risible de couleur rouge semblant tout droit sortie d’un Commodore 64, donne un peu le ton de ce que sera la suite : une désolation pathétique. Les acteurs ne sont absolument pas en faute (sauf l’italien) c’est surtout au niveau du scénario et de la réalisation que tout est foireux. Le scénario est typique et cliché mais la répartie entre les protagonistes est ce qui’il y a de plus efficaces même si elle brise le ton et le suspense presqu’à tout coup en essayant d’être drôle et vivante ou en essayant d’être révélatrice pour le spectateur alors qu’on oublie toute trace de réalisme. Les acteurs sont laissé à eux mêmes ce qui au début n’est pas nécéssairement un problème jusqu’au moment où le film se transforme en version ridiculo-malaisante de Evil Dead. Rien d’aussi inimaginatif n’a jamais été mis sur pellicule, c’est pourquoi le film est tourné en miniDV de façon assez peu professionnel. L’utilisation d’une caméra semble être tout nouveau pour le réalisateur et l’utilisation d’éclairage avait oublié de faire partie du brainstorm de pré-prod. Jamais une mise en scène ne m’a semblé aussi peu efficace pas seulement au point de vue cinématographique mais également au point de vue technique. Comme si on avait une idée, clichée ou non, mais en n’ayant aucune idée de comment la mettre en scène ou si vous préférez en la mettant en scène de la seule mauvaise façon possibe, à chaque fois.

Deaths of Ian Stone : Ce qui commence plutôt bien, un croisement entre Dark City et Groundhog Day où le protagoniste meurt chaque jour et refait sa vie le lendemain dans la peau de quelqu’un d’autre, fini par lasser et perdre toute son éfficacité dans une intrigue qui n’intrigue pas. C’est que la seconde moitié du film se concentre sur la fuite du protagoniste tout en surexpliquant le plus possible le mystère. Le film perd beaucoup de sa force en voulant être un gros film d’action avec une finale explosive qui n’a rien à voir avec le reste du film alors qu’il aurait dû demeurer à plus petite échelle. D’autant plus que la prémisse cesse de fonctionner après 30 minutes comme si on s’en foutait un peu et qu’il ne s’agissait que d’un élément déclencheur alors qu’il est la raison d’être du film. Pas super mauvais mais avait tout les éléments pour être beaucoup mieux. Pour les curieux, la fille de Bill Murray tient le rôle de l’ange de la mort.

Alien 2 : 6 années avant que James Cameron ne donne une suite au chef-d’œuvre de Ridley Scott, les italiens, eux, n’ont pas perdu de temps. Alien 2 n’a donc rien à voir avec le Aliens de Cameron mais il n’a pratiquement rien à voir avec celui de Scott non plus. Pour un film de 80 minutes, le temps est plutôt long surtout dans le dernier tiers où la protagoniste tente de fuir une menace peu menacante dans une métropole vidé de ses habitants, épisode qui n’a absolumenet rien à voir avec le reste du film. Du gore bien fait mais en petite quantité donne au film sa seule raison d’exister.

Twice Upon a Time : Film d’animation pas tellement vieux (1983) mais qui donne l’impression d’avoir été fait en 1813 avec une technologie rudimentaire même à cette époque. Je suis même prêt à dire que l’animation est tellement désuète que le film en devient pratiquement psychédélique. Je n’ai absolument rien compris à l’histoire pas plus que je n’ai compris où tout cela prenait place. On dirait un croisement entre l'animation de South Park et l’animation de Terry Gilliams de l’époque des Monthy Python mais en version « excrément ». La pupille de l’œil demande beaucoup de repos après le visionnement de Twice upon a Time qui tire son côté culte grâce à la participation de George Lucas en tant que producteur et Henry Selick et David Fincher comme animateurs.

The Pick Up Artist : James Toback a souvent utilisé Robert Downey Jr. comme son alter ego même si physiquement il n’y a aucune ressemblance. Toback a pratiquement toujours écrit et réalisé des films dans le monde des shylocks, des gamblers, des joueurs compulsifs, des beaux-parleur sauf bien sûr quand ses films traitent de Mike Tyson. The Pick Up Artist est donc dans la lignée de l’œuvre de Toback puisqu’il met en scène un Robert Downey (sans le Jr et avec une craque entre les dents) en beau-parleur qui séduit les dames avec comme trame de fond un personnage de mafieux joué par Harvey Keitel. Downey Jr. est charismatique comme jamais et sa complicité avec Molly Ringwald est amusante. Le film est assez oubliable comme n’importe quel Toback (même si son Fingers fait figure de film culte depuis son remake pour De battre mon cœur s’est arrêté).

The Woman : Certains ont trouvé le film misogyne, ce qui me laisse dire que la plupart des gens n’ont aucune idée de la définition du mot. Pour qu’un film soit misogyne, il faut que la vision de son auteur et/ou réalisateur la soit aussi et que la conclusion que l’on peut apporter est inévitablement sexiste et « contre la femme » .Il faut que l ahaine déborde du cadre filmique, métaphoriquement parlant. La violence faite aux femmes dans The Woman est perpétué par un homme qui abuse de son pouvoir en prenant un malsain plaisir à humilier « le sexe faible » (c’est lui qui le dit)et son fils à qui il semble lui inculquer les rudiments de la haine féministe. Il est évidemment difficile de trouver des personnages de femmes fortes dans le film pour y réfuter la misogynie. Je dirais que toutes les femmes du film sont forte à leur façon c’est seulement devant la présence intimidante du père qu’elles semblent frêles, innocentes et sans défence. C’est par peur de représailles que la mère et sa fille semblent soumisses. Surtout que la violence de celui-ci semble toute nouvelle, venue de nulle part. La professeure fait aussi preuve de force en allant voir la famille pour leur expliquer les soupçons sur leur fille. Et la « femme » du titre peut difficilement faire preuve de force puisqu’elle est battue, violée et torturée tout en étant attaché du début à la fin du film. Par contre, sa vengence est terrible. T-E-R-R-I-B-L-E! D’une violence malaisante surtout dans sa finale, The Woman souffre d’un acteur principal peu charismatique et peu talentueux à la limite de la caricaturee, ce qui n’aide en rien les lacunes du scénario (un manque d'exposition entre autre) et d’une utilisation minable de la musique. Plusieurs aspects du scénario sont peu dévelloppées : la violence subite du père, sa relation avec le clan des ermites, une explication des ermites. Le réalisateur Lucky Mckee semble être le chef de fil pour adapter les romans de Jack Ketchum au grand écran et The Woman est une collaboration scénaristique entre Ketchum et Mckee. Ils nous donnent ce à quoi on s’attend d’eux mais en oubliant le plus important, l’histoire. Peut-être parce qu’il ne s’agit pas d’une adaptation mais d’une scénario original. Ayant aimé tout ce que Mckee à fait jusqu’à maintenant (je n’ai jamas vu The Woods mais même lui l'a renié) j’aurais voulu aimer The Woman. C’est un film difficile mais pas un nouveau classique.

Red State : Étant plus à l’aise devant un auditorium remplie de gens prêt à l’attendre parler de marde et de fissure anale que derrière la caméra, Kevin Smith y va, selon ses propres aveux, de son avant dernier film avant sa retraite. Red State est un changement de registre pour celui qui nous a offert la preuve dernièrement qu’il ne pouvait faire un film de façon profesionnelle avec Cop Out. Tâtant le film d’horreur religieux, Smith nous offre ses dialogues les plus matures en s’essayant à quelque chose de plus adulte. Malheureusement, comme il ne sait pas faire un film, ses idées se perdent dans une mise en scène travaillée, certes, mais inadéquatement montée pour créer un suspense ou pour choquer les gens. Se qui frappe le plus avec Red State c’est justement cette mise en image qui ne ressemble en rien à ce que nous a offert le réalisateur de Jersey Girl. Le look est professionnel, comme si Smith avait soudainement une vision d’auteur mais plus le film avance plus on s’aperçoit que Smith n’a aucune idée comment utiliser sa mise en scène, en fait elle est inexistante et son inexistantisme apparaît encore plus flagrante au montage où la force et le suspense de chaque scène sont brutalement anéantie par leur propre vide. Comme si finalement Smith s’était décidé à filmer n’importe comment, caméra à l’épaule, sans réfléchir à son montage et à sa montée dramatique en se disant que de toute façon une fois monté, le suspense allait exister par lui-même alors que c’est tout le contraire. Venant d’un nouveau réalisateur, Red State pourrait s’avérer pas tout à fait au point mais intéressant pour la suite des choses, mais venant de quelqu’un qui à plus de 15 années de métier sous la ceinture, le film apparaît assez rudimentaire et son message (religion/police/corruption/blablabla) est tout simplement perdu. Les ruptures de ton ne fonctionnenent pas dumoins comme elles le devraient et la prestation de l’acteur méga-cool-culte (pour Tarantion et Rodriguez) Michael Parks, est loin de lui valoir une nomination à un quelconque gala d’acteur même si Smith crie haut et fort qu’il recevra une statuette d’orée aux prochaines cérémonies des Oscar. Red State n'est pas un film si terrible, mais il est très loin de ce que Smith croit avoir réalisé.

Lucky Luke : 3e adaptation filmique(de mémoire) de la BD de Morris/Goscinny, cette dernière mouture du cowboy cool au max à l’avantage d’avoir un visuel très bédéesque qui rend l’écoute presque divertissante surtout comparé au minable Les Dalton. Jean Dujardin enfile les bottes laissé par Til Schweiger (ou Terrence Hill). Comme il a aussi écrit le scénario, Dujardin en profite pour nous faire comprendre qu’il ne comprend rien à l’univers de Lucky Luke en y allant de scènes comiques qui n’ont rien à voir avec le personnage, comme si celui-ci n’était qu’un grand tata un peu idiot, un croisement entre Brice de Nice et Hubert Bonisseur de la Bath. Comme on regroupe environ 17 aventures différentes dans le même scénario, il est difficile de voir une ligne directrice dans ce qui devient un foutoir.

Fading of the Cries : Faisant partie de ces films d’horreurs « de marde », Fading of the Cries est presqu’une honte à plusieurs niveaux. À commencer par l’histoire qui est d’une platitude abrutissante mais la mise en image télévisuelle cheap et à la limite du simili-film-érotique n’aide en rien la cause. Les acteurs sont tristes à pleurer parce qu’on sait que pour eux, il s’agit probablement du dernier film dans lequel ils pourront jouer quoique Thomas Ian Nicholas sera de retour dans la suite d’American Pie.