"Il n'y a pas de magie de la dévaluation compétitive. C'est une idée fausse pour une grande économie dont les exportations sont peu élastiques aux prix. La situation est évidemment très différente pour un pays africain qui exporte des matières premières brutes. Le modèle économique de la France ressemble à celui des États-Unis : nous exportons des capitaux et nous achetons des actifs à l'étranger. Nos multinationales produisent là où se trouvent les consommateurs plutôt que d'exporter. Une dévaluation ne changerait rien par rapport à ce modèle. En revanche, comme nous importons beaucoup, nous avons intérêt à le faire avec une monnaie forte plutôt que dévaluée.
Des conséquences catastrophiques
À l’heure où la sortie de l’euro commence à devenir à la mode, l’Institut Montaigne tire la sonnette d’alarme sur les conséquences d’un tel événement. Pour autant, la sortie de l’euro devient possible même s’il relève encore pour le moment de « l’économie-fiction », selon les termes de Jean-Pierre Clamadieu , directeur général de Solvay. Ainsi, de nombreuses rumeurs indiquent que des banques françaises commenceraient à travailler sur les implications économiques et financières d’un tel événement. De la fiction à la réalité, il n’y a parfois qu’un pas…