Épilogue convaincant d’une grande aventure spatio-temporelle !
Après un cycle du Passé finalement assez dispensable malgré des aventures indépendantes plutôt divertissantes, ce tome « Omega » apporte enfin toutes les explications manquantes et clôture brillamment cette saga. Le lecteur découvre non seulement ce qu’il est advenu de Clara après s’être fait tirée dessus à la fin du cycle consacré au Présent, mais trouve également une réponse à toutes les autres questions laissées en suspens. Du sort de Lili à l’histoire de Markovic, en passant par ce dernier voyage que Vedder doit encore effectuer afin de compléter l’album photo de sa vie, ce tome referme toutes les boucles avec maestria et propose également quelques retrouvailles émouvantes.
Au niveau du graphisme, après deux cycles respectivement dessinés par Eric Stalner et par Marc Bourgne, et quatre tomes des mains de Lucien Rollin, Siro, Eric Lambert et Eric Liberge, c’est Juanjo Guarnido (« Blacksad ») qui se charge d’illustrer cet ultime album. Après avoir dessiné toutes les couvertures, le virtuose espagnol s’attaque donc à l’épilogue de la série. Et là, gros étonnement, car Guarnido ne semble apparemment pas avoir lu le cahier des charges de cette série. Son style tranche énormément avec le classicisme et le réalisme de ses prédécesseurs et la ressemblance au niveau des personnages n’est pas vraiment au rendez-vous. Si le talent de l’artiste n’est plus à prouver, ce manque d’unité au niveau du graphisme est tout de même un peu regrettable, surtout qu’au niveau du scénario, ce tome répond bel et bien aux attentes.
Une conclusion très satisfaisante, qui vient d’être nominée au Festival d’Angoulême 2012.
Retrouvez d’ailleurs cet album dans mon Best of du Festival d’Angoulême.