Braquo // Saison 2. Episodes 7 et 8. Au nom du Pire / 4 moins 1.
SEASON FINALE
Braquo était parti sur une excellente lancée avant de finir dans un grand déballage de n'importe quoi. En effet, les promesses faites sont assez décevantes dans leur exécution. L'ensemble sonne
parfois même faux. On sent que c'est expédié en vitesse grand V. Le dernier épisode nous laissait avec la potentielle mort de Marceau sous les yeux de Delgado. La scène était palpitante,
excellente. Bien sûr, Marceau n'est pas mort mais entre la vie et la mort. Les personnages sont toujours aussi intéressants mais il manque un truc en plus à la saison, je sais pas, ce code de
l'honneur. Et puis cette fin se veut trop film policier hyper violent. Dans "Au Nom du Pire", le pire est à venir de la part de Vogel. Ce dernier veut prendre sa revanche sur
l'humiliation que lui a valu Valérie. Responsable de son éviction de la brigade. Les scènes avec Vogel sont too-much, et l'exploitation de ce côté Saw-esque était ridicule. Je sais pas pourquoi
la série a voulu manquer de réalisme comme ça. Il y a un truc qui ne va plus. Olivier Marchal, tu es où ?
Mais l'épisode nous offre malgré tout des bons moments, notamment quand on craint pour la vie de Marceau ou encore que Roxane tombe dans un plan foireux. Tout le monde est mal barré mais c'est
plutôt bien mené. Théo est aussi présent, quoi qu'un peu trop distant, ce qui est dommage, car le personnage à toujours autant de potentiel. Irene est un personnage qui a du potentiel également,
et c'est ce qui se dessine au travers de Roxane qui est passionnant. Myriam était également un intéressant dans cet épisode. Il y a tout de même un côté correct qui donne un élan supplémentaire à
la série. Un truc que j'aime bien. Latiffa et sa fin m'a fait pensé à un film de Stallone, genre The Expendables du pauvre. Au fond c'est très drôle, nanar assumé quand on voit comment la série
s'en sort à jouer le grand renfort d'incohérences comme le surplus de sang. L'épisode s'avère plutôt décevant, pas assez exigent, trop facile avec ce qu'il nous raconte. En tout cas, j'aurais
aimé que Braquo revienne à ce qu'elle avait offert dans le final de la première saison. Mais la faute à Dantin et son côté militaire.
Au final, je suis très déçu du dénouement de cette saison. Entre les scènes dénuées de sens, et le manque total de cohérence et de réalisme, Braquo plonge dans le diversement violent pour choquer. Je sais pas si je suis très chaud pour une saison 3 bien que les perspectives lancées par le cliffangher sont plus intéressantes que prévues. J'aime bien Vogel, car c'est un personnage incontrôlable et il le prouve une fois de plus dans cet épisode, mais voilà… c'est peut être le risque de plonger dans le burlesque et la parodie. Le scénariste de Un Prophète a malgré tout donné un élan intéressant à cette seconde saison, prenant l'histoire de ce groupe de flic avec plus de liberté, et moins d'expérience. Il se laisse aller à des trucs que Olivier Marchal n'aurait sûrement pas fait, voire renié. Mais c'est peut être ce qui a fait de cette saison une saison spéciale.
Note : 5/10 et 5.5/10. En bref, un final raté pour une saison pourtant pleine de promesse.