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"Il faut distinguer ceux que l'on peut dire rigides, parce que tout d'une pièce, attachés à un manche et ceux à baleines qui s'ouvrent et se ferment à plaisir. Les premiers sont les plus anciens ; on peut en voir dans la salle des Quatre Portes au Palais Ducal sur un tableau peint au XVIe siècle par Andrea Vicentino, représentant l'arrivée solennelle au Lido du roi de France Henri III. Une dame s'y protège du soleil en faisant écran avec un éventail de la première catégorie. Dans une autre sculpture plus ancienne de notre basilique, sous une voûte de la porte principale, où sont représentés les douze mois de l'année, le mois d'août est figuré par un garçon dormant sur un divan ; il tient à la main un éventail rigide.Ces éventails étaient fabriqués à l'origine avec des plumes et Cecchetti trouve dans les vêtements vénitiens du XVe siècle des éventails avec des plumes de paon.Quant aux éventails à baleines, ils furent introduits au siècle dernier par un gentilhomme nommé David Trevisan et devinrent rapidement objets de luxe pour nos dames qui les voulaient ornés de perles et de pierres précieuses, avec des manches d'ivoire, de tortue et des ornements très fins."